D’après les enquêteurs, les terroristes présumés comptaient sur la mobilisation des « gilets jaunes » pour détourner l’attention des forces de l’ordre.
Quatre hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire, samedi 17 novembre, pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”. En cause, un SMS envoyé par l’un des terroristes présumés à sa fiancée. Les mots sont lapidaires et tranchants : “Ça va saigner le 17 novembre”. C’est ainsi que les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) se sont mis sur la piste d’une possible attaque le jour de la mobilisation des “gilets jaunes”, qui ont bloqué les routes pour protesté contre la hausse des prix du carburant.
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Ils voulaient profiter des « gilets jaunes » pour attaquer
Selon les informations du Parisien, les conspirateurs supposés de cette attaque comptait sur la mobilisation des « gilets jaunes » pour détourner l’attention des forces de l’ordre. Dès mardi 13 novembre, la sous-direction antiterroriste avait interpellé trois hommes à Saint-Étienne (Loire). Deux d’entre-eux, des frères âgés de 23 et 35 ans, sont connus pour radicalisation, et une troisième personne est âgée de 52 ans. D’après les éléments de l’enquête consultés par Le Parisien, le mentor du groupe, âgé de 25 ans, se trouvait alors en prison, pour des faits similaires datant d’il y a un an et demi. Mais il communiquait avec les autres avec un téléphone portable depuis la prison.
De la documentation pro-Daesh retrouvée
Le doute demeure sur la cible, qui n’est pas clairement définie, mais une arme de chasse et sept cartouches ont été retrouvées au domicile d’un des mis en examen. L’un des deux frères cherchait pour sa part à se procurer une kalachnikov. En garde à vue, ces hommes ont rapidement révélé soutenir la nébuleuse d’Al-Qaïda, et un autre vouloir se rendre au Yemen. De la documentation pro-Daesh a d’ailleurs été retrouvé sur le matériel informatique relevé lors des perquisitions. L’un d’entre eux a prétendu lors de sa garde à vue qu’ils souhaitaient commettre un braquage. Mais les juges anti-terroristes les soupçonnent d’avoir voulu commettre un attentat sur le sol français.
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