Cette semaine, “Au nom de la terre” prend la première place du box-office devant “Rambo : Last Blood”. “Ceux qui travaillent” réalise un bon score, et “Bacurau” offre au réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho son meilleur démarrage en France.
Mercredi 25 septembre, Au nom de la terre était en tête du box-office français. Premier long-métrage de fiction du documentariste Edouard Bergeon, ce drame sur le monde agricole a réuni 50 140 spectateurs sur 437 sites. Après avoir incarné un cavalier dans Jappeloup (2013) de Christian Duguay ou un gendarme dans La Prochaine fois je viserai le cœur (2014) de Cédric Anger, Guillaume Canet, grossièrement transformé, se met dans la peau d’un agriculteur épuisé par les dettes – ce qui a d’ailleurs valu à l’acteur une petite dépression. Avec une moyenne de 115 spectateurs par salle, cette adaptation avec force pathos d’une tragédie par celui qui l’a vécue (Bergeon retrace son histoire personnelle) a néanmoins ému le public français et devrait dépasser le million d’entrées.
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Rambo : Last Blood arrive en deuxième position, avec 41 928 entrées dans 500 salles. C’est un démarrage moins réussi que le précédent volet de la saga menée par Sylvester Stallone, John Rambo (2008), qui avait réalisé 56 779 entrées le jour de sa sortie. Tout aussi mal accueilli par la critique, le film, qui bénéficie pourtant d’une meilleure appréciation de la part du public, reste loin derrière Creed II (2016), dans lequel Stallone incarnait son personnage mythique de Rocky Balboa : ce film avait réuni 163 607 spectateurs à sa sortie.
L’adaptation au cinéma de la série Downton Abbey engrange pour sa part 33 000 entrées pour 297 copies, et pourrait donc friser les 800 000 entrées à l’issue de son exploitation. Le Dindon, mauvaise farce de Jalil Lespert, ne réalise que 19 178 entrées, soit presque quatre fois moins que le biopic Yves Saint Laurent (2014), qui avait attiré 78 131 spectateurs le mercredi de sa sortie.
Du côté du cinéma d’auteur
Dans une veine sociale, la première réalisation de l’acteur Olivier Gourmet, qui analyse le monde du travail au scalpel dans Ceux qui travaillent, fait 10 905 entrées pour 155 copies, soit environ 70 spectateurs par salle. S’il est bien en deçà d’un film comme La Loi du marché (2015) de Stéphane Brizé, qui avait réuni 29 619 spectateurs a sa sortie et réalisé un peu plus d’un million d’entrées en tout, le film fait un démarrage honnête.
Avec Bacurau, le réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho fait son meilleur démarrage en France après Les Bruits de Recife (600 entrées) et Aquarius (4397 entrées) avec 7708 entrées. Ce dernier avait tout de même fait 171 605 entrées en tout, bénéficiant d’un très bon bouche-à-oreille. Si Bacurau, qui a une très bonne presse et un meilleur potentiel commercial, suit une carrière similaire, ce western sous acide pourrait donc s’approcher des 200 000 entrées. Une belle progression en perspective pour cet excellent cinéaste qui analyse avec finesse le Brésil contemporain.
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Le public boude Sciamma et plébiscite Ad Astra
Woody Allen se maintient avec 203 317 spectateurs en première semaine pour Un jour de pluie à New York, tandis que les résultats de Portrait de la jeune fille en feu confirment le mauvais démarrage du film de Céline Sciamma, qui ne totalise que 105 099 entrées dans 222 salles en première semaine. A titre comparatif, Bande de filles, projeté dans 164 salles sur la même période, avait réuni 140 723 spectateurs.
Mais les chiffres les plus impressionnants cette semaine son ceux d’Ad Astra. Le film spatial de James Gray, mené par Brad Pitt, a fait 434 069 entrées sur 425 sites durant la semaine de sa sortie. C’est le meilleur démarrage du réalisateur américain en France, qui arrivera sans peine au million d’entrées. Quentin Tarantino dépasse pour sa part les 2,5 millions de spectateurs en sixième semaine avec Once Upon a Time… in Hollywood.
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