Improbable retour aux affaires cinématographiques pour le réalisateur de “Dobermann”, avec une comédie en forme de buddy movie ringard et embarrassant.
Pierre, PDG d’un groupe de boissons, a besoin de la signature de son cousin pour mettre la main sur un juteux domaine bordelais. Problème : le cousin est instable, bizarre, sujet à des crises d’hystérie, obsédé par les petits oiseaux. Le grand patron va devoir accorder ses violons… au risque de retrouver malgré lui le vrai sens des choses (symbolisé par un autre domaine bordelais un peu moins juteux).
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“Grand bien lui fasse, et bon vent”, s’est-on dit les quatre ou cinq dernières fois qu’on a eu, de loin, des nouvelles de Jan Kounen, généralement pour le découvrir occupé à trifouiller dans son coin des docus sur la vaporette ou des expériences VR sur l’ayahuasca.
Le territoire sacré de la folie, vieille lune de Kounen
Surprise que de le retrouver aux commandes d’une authentique comédie de grande exploitation, qui plus est dans la tradition des buddy movies à la Francis Veber (La Chèvre), avec un gaffeur ingénu collé aux basques d’un professionnel sérieux, qui s’énerve et crie “meerdeuh !”
A vouloir y réinjecter ses poncifs navrants sur les dérives du monde moderne et le territoire sacré de la folie, une de ses vieilles lunes, Kounen ne semble même pas réaliser à quel point ce qu’il en tire est ringard et dégradant (des asiles de cartoon avec des cinglés qui louchent et qui tirent la langue, des psys à la chasse au dingue en fuite, avides de lui renfiler la camisole), trop occupé à s’autoconvaincre d’avoir une fois de plus “piraté le système”, voire “choqué le bourgeois”. Grand bien lui fasse.
Mon cousin de Jan Kounen, avec Vincent Lindon, François Damiens (Fr., 2019, 1 h 44)
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