Dans une interview accordée au “Parisien” mardi 24 septembre, l’humoriste Gad Elmaleh a reconnu à demi-mot s’être “inspiré d’Américains” pour ses premiers shows, même s’il ne “regrette pas”.
Accusé de plagiat en janvier 2019 par la chaîne YouTube CopyComic – mais pas que, voir ce numéro de Society -, Gad Elmaleh était jusqu’ici resté silencieux à ce sujet (sauf par le biais de ses avocats). Invité dans les locaux du Parisien mardi 24 septembre, il a finalement répondu aux questions des internautes liées à ce sujet : « Il y a beaucoup de choses mensongères, exagérées, à charge dans ces vidéos et une partie de vrai. »
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« Oui, je me suis inspiré de gars, oui, j’ai chopé ça. Voilà, au moment où le stand-up arrivait, avec ma génération, on s’est inspiré des Américains… », a dit l’humoriste qui, dans les vidéos de CopyComic, était notamment accusé d’avoir plagié des extraits de shows de Steven Wright ou encore Jerry Seinfeld, tous deux originaires des Etats-Unis. « Une minute trente de show sur vingt ou trente heures de spectacles que j’ai faits dans ma vie, ça ne résume pas ma carrière », a notamment affirmé Elmaleh.
Ceci étant, le réalisateur de Coco n’a pas très bien vécu cette période : « Je me suis bien sûr fermé à ce moment-là, ma première réaction a été – je ne sais pas si j’ai eu raison ou non – de vouloir savoir d’où ça venait. » Et d’ajouter que ce n’était « pas bien du tout, c’était très violent, excessif et démesuré par rapport à ce qu’il y a de vrai. Il y avait un fond de hargne, une volonté de nuire… Personne n’a envie d’être affiché dans la presse comme quelqu’un qui a volé. » Selon CopyComic, en février, les avocats d’Elmaleh avaient essayé – sans succès – de faire retirer de Twitter les vidéos l’accusant de plagiat, mais aussi d’identifier qui se cachait derrière cette chaîne YouTube.
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Pas de regrets
En tout cas, pas de regrets au programme pour l’humoriste. « Je ne le referais pas, mais je ne le regrette pas parce que je n’ai jamais été dans une démarche malicieuse », a-t-il signifié. Il prend notamment l’exemple de l’humoriste et animatrice Ellen Degeneres, qui, dans un de ses sketchs, reprendrait selon lui « mot pour mot » un extrait de l’un de ses spectacles.
Un comportement qu’il attribue au monde du stand-up, dans lequel il évolue depuis plus de vingt ans. « Je pense profondément qu’elle ne s’est pas inspirée de moi, mais qu’elle a observé la même chose. Dans ce qu’on dit être du plagiat, il y a ce qui est dans l’air du temps, ce que vraiment on prend, et aussi la blague qui court, un peu facile, qui n’appartient à personne.«
D’après le créateur de la série Netflix Huge in France, le contexte générationnel y a également été pour quelque chose. « Si la nouvelle génération d’humoristes est née dans le stand-up, nous, on était complètement ébahis, fascinés par ça (…) À ce moment-là, qu’est-ce qu’on fait ? On s’en inspire, oui, on prend des choses et on les met à notre sauce. »
Prochaine étape pour Gad Elmaleh : un nouveau spectacle où il sera notamment question… de plagiat.
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