Un documentaire édifiant, nourri d’analyses de spécialistes, sur les violences policières en France.
Voilà un film qui devrait calmer, si le monde était bien fait, les ardeurs choquées des gens qui nient l’existence de violences policières en France
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. Parce qu’il obéit à un principe rigoureux, un dispositif esthétique, donc politique, simple et inattaquable : montrer et faire analyser par des spécialistes – sociologues, historiens, politologues, philosophes, mais aussi syndicalistes policiers pas franchement de gauche – les images (parmi les plus connues) qui ont été tournées depuis deux ans en France, souvent avec de simples smartphones, montrant des épisodes extrêmement violents (rassemblements de Gilets jaunes, manifs contre la loi sur les retraites, happenings délirants d’Alexandre Benalla) qui ont, ne l’oublions pas, fait perdre des mains et des yeux à certain·es.
Y a-t-il vraiment un usage légitime de la violence (celui qui serait l’apanage de l’Etat), ou la police nationale est-elle encore celle de tous·tes les citoyen·nes ? Voilà ce qu’il y a de plus beau dans le film du journaliste et écrivain David Dufresne : il n’est qu’interrogations, n’assène rien, montre des faits. Une œuvre salutaire, nécessaire.
Un pays qui se tient sage de David Dufresne (Fr., 2020, 1h26)
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