Retour en 10 morceaux sur la carrière ascensionnelle de Damso, après le carton de QALF, son dernier album sorti vendredi.
Les chiffres de son 4ème album studio, QALF, donnent le tournis quelques jours seulement après sa sortie. Artiste francophone le plus streamé mondialement sur la journée de vendredi, Damso a su offrir au public, qu’il avait quitté deux ans auparavant, un projet éclectique, à l’image de sa discographie. L’occasion pour nous de revenir en dix titres sur les raisons d’une ascendance sans partage.
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Poseïdon – “OKLM Mixtape Vol 1” (2015)
Sorti en 2015 sur la mixtape OKLM de Booba, ce titre va ouvrir à Damso les portes du collectif 92i et faire découvrir au public un flow déjà bien marqué de punchlines sombres et agressives.
Notes de synthés aigües, basses 808 qui rebondissement, un refrain reprenant le classique américain PMW (pour Pussy/Money/Weed)… le titre s’inscrit sans problème au cœur du projet de Booba, et marque le début d’une relation (qui s’avérera par la suite mouvementée) avec le rappeur boulonnais.
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BruxellesVie – “Batterie Faible” (2016)
Premier extrait de son premier album Batterie Faible, ce titre installe Damso comme un pilier du patrimoine culturel bruxellois. En multipliant les métaphores expressions typiques de la capitale belge, Damso, qui ne fait que dépeindre sa vie, se place en ambassadeur de ce mouvement musical qui ne tardera pas à traverser les frontières de l’Hexagone.
Amnésie – “Batterie Faible” (2016)
Souvent qualifié de morceau maudit (par les multiples retraits des plateformes de streaming pour des questions de droit), Amnésie frappe d’autant plus par la violence du thème abordé. En effet le rappeur bruxellois ne s’en prend cette fois-ci pas à ces ennemis mais bien à lui-même, au travers de sa responsabilité dans le suicide d’une conquête féminine.
Empreint d’une transparence rare sur sa vie personnelle, ce morceau donne des explications sur la complexité du rapport entre Damso et le monde qui l’entoure. En se regardant avec brutalité dans le miroir, il marque l’un des temps forts de son premier album Batterie Faible.
https://www.youtube.com/watch?v=6f7-Mj2PSDQ
Θ. Macarena – “Ipséité” (2017)
Avec un refrain chanté entêtant et un storytelling dans la lignée de ce que Damso offre habituellement à public, Macarena compte parmi les titres qui interpellent le plus sur l’album Ipseité. Amour puis haine, indifférence puis jalousie, des sentiments contradictoires s’entrechoquent à nouveau dans ce triangle amoureux au cœur duquel nous fait plonger le rappeur.
Fort de son succès, le morceau se verra Illustré sobrement dans un clip en noir et blanc, faisant rappel au film Plein Soleil dans lequel Alain Delon vit avec Marie Laforêt une relation mêlant passion et mensonge.
>>> A lire aussi : Damso, un rappeur au cœur des ténèbres
9.1.1 – “QALF” (2020)
Surpris dès les premières secondes par ses sonorités 80’s, on découvre sur ce morceau un Damso “tombé love”. La patte manifeste du producteur Saint DX confère des teintes pastel à un flow cru comme à son habitude. De manière efficace, et à l’image de PNL sur le titre 91’s, le rappeur s’éloigne de la trap sombre qui caractérise 2020, et nous fait revivre nos plus belles heures sur GTA San Andreas.
Γ. Mosaïque Solitaire – “Ipséité” (2017)
C’est un Damso tout en opposition, à la fois calme et violent, qu’on retrouve sur ce morceau extrait d’Ipséité. Sans même regarder le superbe clip qui accompagne le titre, on imagine le rappeur avec des airs de Léon (le film de Luc Besson), assis sur un fauteuil face à lui-même, accueillant l’obscurité de la nuit à bras ouvert. Plus technique que jamais, c’est sans parler du changement de beat à la moitié du morceau qui remet une claque à chaque écoute.
Paris c’est Loin (feat. Booba) (2016)
Paris C’est Loin fut l’un des morceaux qui marqua au fer rouge la distance qu’éprouve Damso avec le monde qui l’entoure. En dénonçant le racisme et l’isolement dont il fut sujet au cours de sa vie, il met des mots sur cette mentalité solitaire qui le caractérise. Un morceau sombre, avec un refrain efficace de Booba, qui prend la 1ère place des charts en quelques heures seulement.
“J Respect R – “Ipséité” (2017)
Sur ce morceau, Damso s’adresse aux “faux frères”, aux opportunistes qui ferment les yeux quand tout va mal et qui reviennent quand le succès est connu. Un morceau obscur, sur lequel on retrouve un rappeur désabusé, qui ne souhaite plus tomber dans l’illusion de relations futiles. Damso fait un pas en avant, laisse derrière un nuage de fumée mensonger et consolide ainsi les murailles de sa personnalité solitaire.
Rêves Bizarres (feat. Orelsan) – “La Fête est finie” (2017)
En 2017, Damso s’invite sur l’album La Fête est finie d’Orelsan pour un morceau cynique et pessimiste à souhait. Un featuring auquel on ne s’attendait pas forcément mais ça matche parfaitement entre le rappeur Bruxellois et le Casseur Flowteur, les punchlines fusent.
En lâchant “déçu par mes proches, déçu par mes parents, déçu par mes idoles”, il s’adresse, selon nombre de ses fans, pour la première fois à Booba depuis son départ du label 92i. Là encore, le morceau est accompagné d’un clip dont la réalisation ultra psychée rappellera à certains Goosebumps de Travis Scott.
Humains – “Lithopédion” (2018)
Nous sommes en 2017, Damso s’affiche sur les réseaux sociaux aux côtés de joueurs de l’équipe nationale belge de football. Tout porte à croire que le rappeur va composer l’hymne des Red Devils pour la Coupe du Monde 2018.
Le morceau, à l’instru jazzy et nostalgique, ne sera finalement pas retenu à cause des polémiques portant sur l’image grossière et sexiste qui colle à la peau du rappeur. Il sortira finalement en bonus sur son troisième album Lithopédion, fort de l’engouement médiatique qui l’entoure.
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