Une expérience de la pionnière de la danse Anna Halprin à partir des sculptures de Rodin.
Après avoir consacré un long (Le Souffle de la danse) et un court métrage (Seniors Rocking) à la chorégraphe d’avant-garde Anna Halprin, aujourd’hui âgée de 96 ans, qui fut la pionnière dès les années 1940 d’une danse déstructurée et instinctive, le documentariste suisse Ruedi Gerber l’a suivie à nouveau pour filmer un atelier organisé près de sa maison de Californie.
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Comme toujours, Anna accompagne en plein air des danseurs/élèves non-professionnels, en les incitant à chercher chacun un style propre. Cette fois, elle leur propose un enjeu supplémentaire. Frappée par la force et l’expressivité des sculptures de Rodin dans le jardin du musée parisien consacré à l’artiste, Anna Halprin suggère à ses élèves de s’inspirer des mouvements figés des statues, qu’ils traduisent seuls ou à deux, nus ou vêtus, en prenant des poses sur la plage proche, sur des rochers ou même dans la mer (et plus tard dans une forêt).
Autrement dit, des sculptures vivantes intégrées à la nature. Ce film, accompagné par la musique également assez free de Fred Frith, constitue un témoignage unique de l’expérience, mais n’est pas lui-même spécialement esthétique. Il accomplit de façon transparente sa fonction de mémoire de l’éphémère.
Anna Halprin et Rodin – Voyage vers la sensualité de Ruedi Gerber (Sui., 2016, 1 h 02)
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