L’auteur américain s’offre une sorte d’auto best-of avec un thriller scientifique et féministe.
“Les deux éléments les plus répandus dans le monde sont l’hydrogène et la bêtise.” C’est sur cette citation d’Harlan Ellison que s’ouvre Cinq Ans, album de l’Américain Terry Moore qui pourrait être l’apothéose de tout ce qu’il a construit depuis près de trois décennies. En 1993, l’auteur texan a lancé en indépendant la série Strangers in Paradise autour des deux amies Francine et Katchoo qui s’aiment depuis longtemps mais auront du mal à être en symbiose.
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Leur but : sauver l’humanité
Il a ensuite créé d’autres personnages de femmes fortes pour l’horrifique Rachel Rising ou le récit d’anticipation d’Echo. Toutes ces créations bad ass – même Sam, l’ex-militaire atteinte de stress post-traumatique vue dans Motor Girl – se retrouvent dans Cinq Ans.
Leur but est de sauver l’humanité, menacée par une bombe à hydrogène créée selon le principe du nombre d’or. Riche en suspense et en coups de théâtre, ce thriller choral donne l’occasion de rappeler que ce maître du comics indé est un conteur d’histoire hors norme et un styliste du noir et blanc.
Ses protagonistes sont bien campées et, grâce à son dessin d’une grande lisibilité et des audaces dans la mise en scène, semblent page après page prendre vie et éprouver des sentiments.
Cinq Ans (Delcourt), traduction de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Capuron, 224 p., 19,99 €
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