L’ONG somme le président brésilien d’arrêter de tenir des propos qui attisent l’animosité envers les défenseurs de l’environnement.
Human Rights Watch (HRW) publie ce mardi 17 septembre un rapport intitulé « Mafias de la forêt tropicale : La violence et l’impunité aggravent la déforestation de l’Amazonie brésilienne ». L’ONG pointe du doigt le gouvernement brésilien et particulièrement Jair Bolsonaro, président d’extrême droite du pays, en les accusant d’encourager les violences provenant de réseaux mafieux à l’encontre des défenseurs de la forêt amazonienne. Le Brésil est ainsi taxé de ralentir ainsi la lutte contre destruction du « poumon de la planète ».
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Selon HRW, les réseaux criminels participent activement à la déforestation, dont ils sont en grande partie responsables, et n’hésitent pas à employer « la violence et l’intimidation contre ceux qui se mettent en travers de leur chemin ». L’organisation s’insurge également contre l’impunité et l’allègement des contrôles environnementaux qui favorisent eux aussi la destruction de la forêt.
Le quatrième pays le plus meurtrier pour les défenseurs de l’environnement
Une partie du rapport s’adresse directement à Bolsonaro, le sommant de stopper « ses attaques verbales et accusations sans fondement » contre les ONG. Human Rights Watch souligne les effets délétères des propos tenus par le chef de l’Etat brésilien, qui attiseraient la violence et l’animosité à l’égard des activistes. L’ONG lui demande par ailleurs de protéger les défenseurs de l’environnement et les indigènes, en rétablissant la coopération entre le gouvernement et la société civile.
Le Brésil est le quatrième pays le plus meurtrier pour ceux qui militent pour la cause environnementale. En 2018, l’ONG Global Witness y a recensé une vingtaine de meurtres d’activistes (pour un total, à minima, de 164 partout dans le monde).
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