Une comédie démagogique et ennuyeuse qui, bien qu’en marche, ne mène pas très loin.
Tandis que la projection était commencée depuis peu, pressentant déjà que celle-ci allait s’avérer pénible, l’évocation du nom de notre Président au cours d’une scène a soudain fait jaillir une idée pour combler l’ennui. Et si Un homme pressé était une parfaite déclinaison cinématographique de la rhétorique macronienne ?
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Pour cela, il faudrait que le film rassemble tous les spectateurs, qu’il ne laisse absolument personne sur la touche, tous bords politiques confondus. Choix évident alors que celui de Luchini, acteur de droite multigénérationnel mais apprécié par la gauche, pour incarner le protagoniste principal.
Suite à un AVC, Luchini se met à s’exprimer malgré lui en verlan
Il faudrait ensuite délivrer un discours faussement humaniste, utilisant l’émotion pour mieux nous brouiller. Là encore, Un homme pressé excelle en dressant le tableau du blues du businessman accompagné d’un prétendu exposé sur les dérives du néolibéralisme, mais en cachant bien mal, au fond, son mépris pour les fonctionnaires ou les jeunes.
Il faut voir cette scène surréaliste où, suite à un AVC, Luchini se met à s’exprimer malgré lui en verlan, et devient pote avec un jeune serveur noir qui, flatté par son langage, lui rétorque gaiement “si, si, la famille !”. Tout ce système trouve son étincelante acmé vers la fin du film lorsqu’après avoir perdu son emploi, le personnage principal s’adonne à une longue randonnée.
Comme un symbole, l’homme pressé est devenu l’homme en marche. Et, de fait, on ne spoilera pas, mais il n’aura même pas besoin de traverser la rue pour retrouver un job.
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