S’emparant de la musique traditionnelle grecque comme de la tradition picturale, il déploie un double univers captivant à découvrir ce mois-ci.
On le retrouve un beau matin dans un squat d’artistes à Saint-Ouen. C’est dans cet espace immense et glacial que Johan Papaconstantino donne vie à ses toiles XXL, figurant ses amis avec baskets aux pieds et smartphones en main, dans des compositions oniriques à la beauté christique. Quand il ne peint pas, Johan compose, chez lui.
Deux activités clairement distinctes mais liées qu’il mène avec “discipline” répète-t-il, l’air concentré, entêté. Liées par un même amour des passerelles dressées entre l’ancien et le moderne, puisant dans la tradition – picturale et musicale, faisant ressurgir le bouzouki grec – comme dans l’actuel – pop française pour chanter l’amour et les cœurs brisés avec force images poétiques.
L’univers, singulier, est captivant. Originaire de Marseille, Johan se dit baigné par la culture méditerranéenne, qu’il distille dans des clips soignés et lâchés au compte-gouttes, en attendant un ep dont la date de sortie n’a pas encore été dévoilée.