Au cas où vous n’auriez toujours pas compris : cette année marque le centenaire du prix Goncourt décerné à Proust pour A l’ombre des jeunes filles en fleurs, deuxième volume de La Recherche… Il y a toujours quelque chose de magique, d’émouvant, de très affectif à revisiter l’univers de Proust.
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D’ailleurs, dès qu’il apparaît quelque part, tout devient génial : des enregistrements de sa gouvernante Céleste Albaret diffusés sur France Culture cet été à l’expo Proust qui vient d’ouvrir galerie Gallimard à Paris, l’écrivain Proust, mais aussi le personnage Proust sont merveilleux.
Des pièces exceptionnelles
Tenez-vous au milieu de la galerie et vous aurez l’impression d’être dans le laboratoire de son écriture : sont exposées de nombreuses pages des épreuves de La Recherche à côté desquelles Proust a collé tous ses (très longs) ajouts et autres corrections à la main, comme si l’œuvre n’en finissait pas…
Les inédits de l’expo : des dessins de Paul Morand qu’on vient de retrouver dans sa correspondance avec sa femme montrent Proust au Ritz avec Laure de Chévigné (l’un des modèles de la duchesse de Guermantes) et Proust mort. Même Man Ray l’a photographié mort : beauté sublime du profil de l’écrivain endormi pour toujours en novembre 1922. Sur son dessin, Morand, ému, se trompe de date. Amusant, un exemplaire du roman qui aurait dû gagner le Goncourt cette année-là : Les Croix de bois de Roland Dorgelès. Pas de chance, Roland.
Marcel Proust, prix Goncourt 1919, l’exposition du centenaire, galerie Gallimard, Paris VIIe
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