Anthony Gonzalez, exilé outre-Atlantique, tourne le dos à la pop mainstream pour un retour vers le passé planant.
En 2007, bien avant le succès mondial, Anthony Gonzalez, le cerveau français de M83, avait réuni des pièces ambient dans Digital Shades. Plus d’une décennie plus tard, il imagine un second volume qui se révèle beaucoup plus ambitieux et porteur de sens. Ebranlé par la déception que certains fans hardcore ont pu ressentir à l’écoute du très (trop ?) pop Junk (2016), il a éprouvé le besoin de leur faire plaisir.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Inspiré par les jeux vidéo vintage, des films tels que La Planète sauvage et les synthés analogiques, il a coupé les ponts avec la structure couplet-refrain pour revenir à ses premières amours, soit des morceaux atmosphériques planants qui suscitent des images mentales. DSVII n’est toutefois pas un retour en arrière. Le musicien a mûri et bénéficie de plus de moyens – chaque morceau possède une impressionnante ampleur sonore.
Guidées par un piano mélodique et des arpèges synthétiques, parfois éclairées par des chœurs (A Word of Wisdom), ces compositions rêveuses et mélancoliques ont le cachet de soundtracks des années 1970. Très dense, cette collection de quinze instrumentaux s’achève sur un intense Temple of Sorrow qui ravira les amateurs de la première heure, instantanément transportés dans un univers féerique et spatial.
DSVII (Naïve/Believe)
{"type":"Banniere-Basse"}