De blockbusters d’été en révélations, des meilleurs reprises aux pires déceptions, de Batman à Hong Sang-soo, défrichage de ce que l’on découvrira en salle cet été.
Du lourd comme chaque été, belle saison pour les grosses machines hollywoodiennes. Du côté du tout public, Dreamworks lance son Kung-fu Panda dès la semaine prochaine, entre deux Shrek, La catégorie blockbuster estival devrait cependant être dominée par les adaptations de comics. D’abord Hancock avec Will Smith en super-héros irascible et impopulaire, puis L’Incroyable Hulk ressuscité par Marvel avec un nouveau casting entièrement renouvelé après l’échec du beau film d’Ang Lee (Edward Norton, Liv Tyler et Tim Roth remplacent Eric Bana, Jennifer Connelly et Nick Nolte). Mais enfin, la plupart des attentes se tournent vers le Dark Knight de Christopher Nolan, qui trois ans plus tard prolonge la franchise initiée par un Batman Begins très réussi. Les premières images entrevues sur le net sont extrêmement alléchantes et laissent espérer beaucoup de la performance du regretté Heath Ledger en Joker génie du mal.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
[attachment id=298]
Hancock de Peter Berg (9 juillet)
[attachment id=298]
L’Incroyable Hulk de Louis Leterrier (23 juillet)
[attachment id=298]
The Dark Knight de Christopher Nolan (13 août)
Des retrouvailles avec des cinéastes chers dont on attendait avec plus ou moins d’impatience le nouveau film. Parmi nos champions de la catégorie, les frères Larrieu nous reviennent rois ans après le superbe Peindre ou faire l’amour avec un Voyage aux Pyrénées qui n’est rien moins que la comédie la plus folle et délirante de l’été, de communion hédoniste avec un ours bulgare en changements de sexe. A défaut d’être convaincus par Souvenir, le 100ème long-métrage un peu académique du vétéran Im Kwon-taek (Ivre de femmes et de peinture), on retrouvera avec bonheur le plus grand cinéaste coréen contemporain, Hong Sang-soo, dont paraissent enfin les deux derniers films, le formidable Woman on the Beach (découvert à Berlin il y a déjà un an et demi) et sa belle tragicomédie française, tournée l’été dernier dans le XIVème arrondissement de Paris, Night & Day. Plus tard dans l’été, on attend de pied ferme le nouveau Dardenne, découvert et aimé à Cannes, le polar japonais de Barbet Schroeder (Inju, avec Benoît Magimel) et le Christophe Colomb de Manoel de Oliveira, dont le précédent film Miroir magique n’a malheureusement pas encore trouvé le chemin de nos salles. Evidemment, on ne peut pas compter sur tout le monde et les retours aux écrans de Takeshi Kitano (Glory to the filmmaker !) et de Jennifer Lynch (Surveillance), fille de David, se révèlent beaucoup moins convaincants.
[attachment id=298]
Le Voyage aux Pyrénées d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu (9 juillet)
[attachment id=298]
Soit je meurs, soit je vais mieux de Laurence Ferreira-Barbosa (16 juillet)
[attachment id=298]
Night & Day de Hong Sang-soo (23 juillet)
[attachment id=298]
Back Soon de Solveig Anspach (20 août)
[attachment id=298]
Woman on the Beach de Hong Sang-soo (20 août)
[attachment id=298]
Le Silence de Lorna des frères Dardenne (27 août)
[attachment id=298]
Christophe Colomb, l’énigme de Manoel de Oliveira (3 septembre)
[attachment id=298]
Inju, la bête dans l’ombre de Barbet Schroder (3 septembre)
Des révélations déjà repérées en festival, du passionnant philippin Raya Martin (son travail est à découvrir en ce moment même au festival Paris Cinéma) à la dissection de la mécanique mafieuse par Matteo Garonne dans Gomorra, Grand Prix surprise du dernier festival de Cannes. A noter également, l’attachant coup d’essai de Zoe Cassavetes, avec Melvil Poupaud et Parker Posey, le premier long réussi du scénariste Pierre Schoeller avec un époustouflant Guillaume Depardieu, ou bien encore l’intriguant polar islandais Jar City.
[attachment id=298]
A Short Film About The Indio Nacional de Raya Martin (9 juillet)
[attachment id=298]
Broken English de Zoe Cassavetes (16 juillet)
[attachment id=298]
Gomorra de Matteo Garronne (13 août)
[attachment id=298]
Versailles de Pierre Schoeller (13 août)
[attachment id=298]
Jar City de Baltasar Kormakur (27 août)
De l’improbable et du gros, du Apatow-movie de saison (Rien que pour vos cheveux, avec Adam Sandler en agent du Mossad reconverti en coiffeur new-yorkais) à Shaolin Basket, dont le titre parlera immédiatement aux adeptes de l’épatant Shaolin Soccer de Stephen Chow. Bon buzz également pour la stoner-comédie Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo où les héros, un Coréen et un Indien exclus du melting-pot américain, défient l’Amérique white-trash.
[attachment id=298]
Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo (16 juillet)
[attachment id=298]
Rien que pour vos cheveux de Dennis Dugan (20 août)
[attachment id=298]
Shaolin Basket de Chu Yen-ping (20 août)
[attachment id=298]
Star Wars, Clone Wars de Dave Filoni (27 août)
Des reprises bien sûr, puisque c’est la saison. En préliminaire de la rétrospective intégrale que consacrera Beaubourg à Herzog en décembre, on reverra son chef-d’œuvre Aguirre, la colère de Dieu en salle. On pourra ensuite se pencher sur la rareté seventies The Savage Eye exhumée par les redécouvreurs de Wanda et Coming Apart, retrouver en salle les trois sublimes mélos de Douglas Sirk que ressort Carlotta après les avoir édités en DVD, se plonger dans l’érotisme pervers de Masaru Konuma (Fleur secrète), revoir l’un des meilleurs films de Dino Risi quelques semaines après sa disparition ou redécouvrir le bouleversant Homme invisible de James Whale. Au milieu de ces réjouissances, deux gros morceaux nous attendent, d’abord une très ample rétrospective orchestrée par Carlotta de son catalogue de films japonais classique et nouvelle vague, puis la version Redux du sublime Les Cendres du temps de Wong Kar-wai remixé et présenté en avant-première lors du dernier festival de Cannes.
[attachment id=298]
Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog (9 juillet)
[attachment id=298]
Trois films de Douglas Sirk : Ecrit sur du vent, Mirage de la vie et La Ronde de l’aube (9 juillet)
[attachment id=298]
The Savage Eye de Ben Maddow, Sidney Meyers et Joseph Strick (9 juillet)
[attachment id=298]
Rétrospective du cinema japonais – Des grands maîtres à la nouvelle vague : Ozu, Mizoguchi, Oshima, Yoshida, Teshigahara… (16 juillet)
[attachment id=298]
Parfum de femmes de Dino Risi (16 juillet)
[attachment id=298]
Fleur secrète de Masaru Konuma (30 juillet)
[attachment id=298]
L’Homme invisible de James Whale (20 août)
[attachment id=298]
Tous en scène de Vicente Minelli (20 août)
{"type":"Banniere-Basse"}