Entre grâce de la voix, guitares omniprésentes et thèmes intimes, l’Allemande trace une route toute personnelle.
Elle a posé un premier jalon sur son parcours à l’orée de l’année 2017 avec le maxi No Emotions, qui lui aura valu des heures de bus pour rallier les festivals d’Europe. Ilgen-Nur passe à l’étape supérieure avec un premier album très personnel, Power Nap, qui, dès l’introductif In My Head, donne le ton. Dans la tête de la jeune Hambourgeoise, il y a d’abord des luttes. Celle qui condamne les diktats des réseaux sociaux (TV) et celle qui défend les communautés stigmatisées (Silver Future).
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On y trouve aussi beaucoup d’interrogations, sur les thèmes des relations, de l’ennui et, bien sûr, sur soi (Nothing Surprises Me). Dans la tête d’Ilgen-Nur, les guitares sont omniprésentes, se parlent, se répondent et s’entrechoquent. Elles se montrent parfois brailleuses (You’re a Mess), plus lourdes aussi (Easy Way Out), voire indie et rêveuses sur Clean Sheets.
Si les spectres de Snail Mail et de Courtney Barnett planent dans l’esprit de la chanteuse et que l’attitude slacker d’un Stephen Malkmus la poursuit depuis ses débuts, l’Allemande tire sa force d’une grâce qui lui est strictement personnelle : sa voix. Réel instrument parmi les autres, elle se veut changeante et pleine d’émotions à mesure que les dix plages de son disque, à l’allure de journal intime, défilent.
Power Nap (Euphonie/The Orchard)
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