Le jour même de l’ouverture du Grenelle des violences conjugales, ce mardi 3 septembre, un gendarme a refusé de porter assistance à une femme appelant le 3919. Le président était présent au siège de la plateforme téléphonique d’accueil des victimes. Une enquête a été ouverte.
Nul doute qu’en appelant le 3919, cette femme se doutait que le chef de l’Etat s’apprêtait à écouter la conversation. Mardi 3 septembre, Emmanuel Macron était présent au siège parisien de la plateforme téléphonique d’accueil des victimes de violences conjugales. Et a pu constater de ses propres oreilles comment un gendarme refusait son assistance à cette dame… le jour même du lancement du Grenelle contre les violences conjugales.
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Dans cette histoire rapportée par l’AFP, on entend la femme raconter comment elle a quitté son mari, qui la bat. Au moment de l’appel, elle vient de porter plainte contre lui pour menaces, et souhaite passer chez elles récupérer ses effets. Elle demande alors à un gendarme de l’accompagner pour aller chercher ses affaires, ce qu’il refuse au motif qu’il n’y a pas eu un “ordre d’huissier” et que cela ne figure “pas dans le Code pénal” (pour rappel, les assos féministes demandent depuis longtemps que le féminicide soit reconnu par la loi).
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Selon l’AFP, la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a ouvert une enquête administrative, laquelle a été confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), afin de “déterminer les circonstances de ce manquement” : “Même si le contexte du cas évoqué doit être précisé, la prise en compte de cette victime en difficulté apparaît totalement défaillante.”
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