De la pseudo SF cheap et rétro qui se la joue philosophique.
De la pseudo SF cheap et rétro qui se la joue philosophique. Sept personnes qui ne se connaissent pas se retrouvent dans un vaisseau spatial voguant dans l’espace, sans savoir ni pourquoi ni comment. Simple postulat pour un huis clos tourné dans un décor futuriste années 1970, avec peu d’indices confirmant qu’il s’agit bien d’un astronef – juste quelques hublots donnant sur un vide fumant.
Cela posé, les personnages dialoguent, boivent, dansent et se mélangent, tout en s’efforçant d’analyser posément leur situation. Il faut dire que certains parmi eux sont scientifiques (Berroyer en tête, qui joue l’astronome). En revanche, “l’aliénologue”, clone évident de Sébastien Tellier, brille surtout au synthé.
Une pièce de théâtre au dixième degré
Cela ressemble à une pièce de théâtre au dixième degré, où, au kitsch désuet de la vieille SF que le décor évoque, fondée sur des récit naïfs, sont adjointes des ratiocinations malignes et autres réflexions philosophico-oiseuses. La ressortie de La Planète des vampires de Mario Bava (1965) la semaine prochaine devrait remettre les pendules à l’heure.
Cosmodrama de Philippe Fernandez (Fr., 2015, 1 h 52)