Un feel-good movie écrasé par les bons sentiments, malgré la présence de ses acteurs.
C’est le type même de l’histoire-festival de clichés qui semble avoir été produite par un générateur de pitchs (même si elle est inspirée d’une “histoire vraie”) : Théo, un pré-ado, est la vedette d’un petit club de foot entraîné par André Dussollier (#générationguyroux). Laurent, son père (François Damiens), au chômage (le côté social du film), divorcé, alcoolique mais au grand cœur, intervient de manière intempestive pendant les matchs de Théo.
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Or, un grand club londonien s’intéresse à Théo, mais le trouve trop petit (sa meilleure copine le surnomme “Fourmi”). Alors il prétend qu’il a été signé pour faire plaisir à son daron et tombe dans la spirale du mensonge.
Et tout s’arrange dans la vie du père de Théo : il cesse de boire, sympathise avec son assistante sociale (la toujours formidable Lætitia Dosch), trouve du travail, loue un appart, etc. Tout va-t-il s’écrouler quand la vérité surgira enfin ? Mais non, voyons, puisque Fourmi est un feel-good movie plein des meilleurs sentiments possible. Tout est bien qui finira chaleureusement bien. D’idée de cinéma ? Aucune. Signalons quand même la présence d’un jeune acteur admirable, dans le rôle d’un geek hikikomori (il ne sort jamais de chez lui), qui sauve son personnage de la caricature : Pierre Gommé – qui jouait déjà l’ado inquiétant dans Le Daim de Quentin Dupieux.
Fourmi de Julien Rappeneau, avec François Damiens, Lætitia Dosch, Maleaume Paquin, André Dussollier, Ludivine Sagnier (Fr., 2019, 1 h 45)
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