L’enquête de paternité d’une ado belge. Un premier film aux ressorts un peu grossiers.
Ce premier film, drame familial de poche filmé dans une Belgique résidentielle et sans histoires, jouit d’un casting plutôt convaincant et sensible (notamment Bouli Lanners, toujours touchant dans ces rôles de vieil ours solitaire, et la révélation Manon Capelle, jeune actrice à la voix râpée et aux traits joliment sculptés).
Un secret trop énorme
Mais il souffre hélas d’une idée de départ franchement patapouf : une adolescente soupçonne ses parents de lui cacher qu’elle n’est pas la fille de son père, et se met à mener son enquête avec un détective privé qu’elle vient de rencontrer – ce qui est assez embarrassant, car devinez qui est le vrai père ?
L’idée est trop grosse pour que Tous les chats sont gris arrive à décoller, encombré d’un secret si énorme que les personnages ont toujours l’air de faire semblant, qui de l’ignorer, qui de le dissimuler.
Tous les chats sont gris de Savina Dellicour, (Belg., 2015, 1 h 27)