La naissance d’un ouragan en 3D. Très beau mais un peu infantilisant.
Une rareté : un documentaire en relief. Il ne manque pas d’éclairs de beauté mais présente quelques défauts inhérents à son didactisme, ou bien à sa volonté de tempérer ce didactisme.
Le film détaille de manière plus ou moins claire, sur terre et dans les airs, le processus de la naissance en Afrique d’un ouragan nommé Lucy – nom de tempête fictif, apparemment inventé pour le film –, qui cingle vers les Caraïbes (Porto Rico, Cuba), avant de s’abattre sur les Etats-Unis.
Un cheminement et des effets commentés par des scientifiques ou des témoins lambda, qui racontent soit le fonctionnement et le déroulement de cette calamité naturelle, soit la façon dont ils l’ont subie.
Des plans impressionnants
Le défaut du film est son commentaire poétique (vaguement inspiré de Victor Hugo), dit par Romane Bohringer, qui intervient de loin en loin. Censé exprimer les pensées de cet ouragan, ce texte est peut-être rassurant pour les réalisateurs car il associe une référence littéraire à leur travail scientifique, mais sa tonalité est infantile.
La réelle poésie du film est ailleurs. Par exemple dans certains plans impressionnants, comme celui où le vent du désert commence à se lever et le ciel du Sénégal s’assombrit à toute vitesse.
Ouragan de Cyril Barbançon, Andy Byatt et Jacqueline Farmer (Fr., Bel., 2015, 1 h 23)