Les hauts et les bas d’un ensemble choral au Canada.
Après deux trilogies, l’une new-yorkaise et l’autre israélienne, Raphaël Nadjari tourne pour la première fois dans sa langue natale, le français – mais au Canada. Hélas, l’aspect brut, cassavétien, de ses premiers films a disparu.
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Malgré ses nombreuses qualités, Mobile étoile est une œuvre un peu étriquée à laquelle il manque une étincelle de vie, voire un grain de folie, pour décoller. En caricaturant, on pourrait voir cette histoire d’un couple de musiciens d’âge mûr, dirigeant un ensemble spécialisé dans les chants de synagogues françaises du début du XXe siècle, comme une version janséniste de la série Glee.
En effet, on assiste surtout aux vicissitudes de la troupe, à son parcours ponctué par les problèmes financiers et les psychodrames, pour aboutir à une mini-apothéose, façon Nadjari, c’est-à-dire très retenue. Glee était niais mais avait une vraie fantaisie. Ici, ça ne rigole pas, on ne déborde pas d’un programme crispé, où le monde extérieur, la vie urbaine, sont facultatifs. Peu de personnages secondaires, hormis le grand-père gâteux. Même le fils du couple, David, violoniste de l’ensemble, n’a pas droit au chapitre. Un film bien agencé, précis, mais un peu lisse.
Mobile étoile de Raphaël Nadjari, (Fr., 2014, 1 h 59)
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