Pour leur second album de 2019, potache et accrocheur, les Australiens rendent hommage au metal de leurs jeunes années.
Le luxe, quand on publie des albums à tour de bras, c’est que l’on peut en sortir un juste pour la blague. Alors qu’ils s’ennuyaient dans leur coin, délaissés un temps par les autres membres du groupe, Stu Mackenzie, Joey Walker et Michael Cavanagh, respectivement chanteur, guitariste et batteur de King Gizzard & The Lizard Wizard, se sont ainsi offert un petit plaisir régressif et potache. Sur Infest the Rats’ Nest, leur quatorzième album et déjà le second en 2019, les Australiens ne font pas vraiment dans la subtilité en rendant hommage aux artistes de metal de leur adolescence.
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Ça braille fort des “Self immolate”, ça joue plus que technique, entre prog-metal (Organ Farmer) et tapping (Venusian 1). Malgré l’adage qui voudrait que les blagues les plus courtes soient les meilleures, celle-ci, dépassant quand même les trente-cinq minutes, tient plutôt ses promesses. Dans une ambiance SF d’apocalypse écologique, quelque part entre David Cronenberg et Greta Thunberg, King Gizzard n’a pas oublié les refrains simples et accrocheurs. “There is no planet B, open your eyes”, beugle Stu Mackenzie sur le single Planet B. Et si c’était ça, finalement, la solution pour la fin du monde : de la bière en grande quantité et des mosh pits.
Infest the Rats’ Nest Fightless Records/PIAS
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