Mélanie Laurent s’essaie au road-movie américain. Et quitte la route.
Il y a une chose qu’on ne peut pas enlever à Mélanie Laurent, et même qui force un peu l’admiration, c’est son énergique capacité à surgir là où on ne l’attend pas. Moins d’un an après Plonger, mélo en eaux troubles avec Gilles Lellouche, Galveston, son cinquième film, répond à une commande venue d’outre-Atlantique et affiche tous les signes du cool contemporain : scénario signé Nick Pizzolatto (l’auteur de True Detective), Elle Fanning au casting…
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Las, il manque surtout une boussole à cette histoire de cavale d’un gangster et d’une prostituée dans le Deep South américain. A la place, on tombe dans tous les panneaux du road-movie convenu, poussif dans les scènes d’action, primaire au point de ne jamais questionner le genre auquel il appartient.
Seule la présence solaire d’Elle Fanning, ici dans son premier rôle lacrymal, parvient à éclairer quelques scènes. Au fond, c’est quand elle filme ses propres scénarios que la réalisatrice du beau Respire convainc le plus.
Galveston de Mélanie Laurent (E.-U., 2018, 1 h 31)
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