Le fiston Cuarón signe, dans un banal exercice de style, un survival à la frontière mexicaine.
Dans le désert aride de Sonora, au sud-ouest du Etats-Unis, un groupe de clandestins mexicains tente de passer la frontière lorsqu’ils sont pris en chasse par un cow-boy armé, un vieil ivrogne bien décidé à empêcher cette vague d’immigration incontrôlée.
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Entre le gringo et ses innocentes proies s’engage alors une traque sanglante, qui occupera l’essentiel de ce Desierto, premier long de Jonás Cuarón, fils et collaborateur du réalisateur de Gravity.
Métaphysique gadget
Dans la continuité de ses précédents travaux courts, il signe ici un pur exercice de style à la fois très sec et ampoulé, déroulant le programme archiclassique du survival en pleine nature, tout en s’accordant quelques écarts psychologiques un peu bêtas (des histoires de papas démissionnaires – tiens donc) et des accès métaphysiques gadgets, façon Gerry bis. Mais surprend surtout par l’inconséquence politique du projet, qui réduit l’enfer des border zones à la figure diabolique d’un Yankee solitaire, omettant la part institutionnalisée, officielle, des violences policières.
Desierto de Jonás Cuarón (Mex., Fr., 2015, 1 h 34)
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