En 1967, le légendaire producteur Lenny Waronker découvre les Tikis et les transforme en Harpers Bizarre. Pour pimenter leur songwriting, Waronker leur concocte un répertoire d’un cuménisme fantasque, truffé de compositions signées Prokofiev, Georges Moustaki, Otis Redding, Paul Simon, Cole Porter, Lennon/Mc Cartney, George Gershwin, Burt Baccharah ou Van Dyke Parks. S’épanouit alors une pop […]
En 1967, le légendaire producteur Lenny Waronker découvre les Tikis et les transforme en Harpers Bizarre. Pour pimenter leur songwriting, Waronker leur concocte un répertoire d’un cuménisme fantasque, truffé de compositions signées Prokofiev, Georges Moustaki, Otis Redding, Paul Simon, Cole Porter, Lennon/Mc Cartney, George Gershwin, Burt Baccharah ou Van Dyke Parks. S’épanouit alors une pop baroque, voluptueuse et violoneuse, érudite et divaguante, qui redessine une carte d’Amérique où Broadway (Happy Talk) se prolonge jusqu’aux bayous cajuns (Louisiana Man), où le pont de Manhattan (59th Street Bridge Song) mène à Memphis (Knock On Wood) et où les complaintes pour fleur de pavé (Milord) voisinent avec des envolées dopées à la fleur de pavot (Raspberry Rug). En l’espace de deux ans, la fontaine Harpers Bizarre mêle dans un même jet harmonique Andrew Sisters et 5th Dimension, Kinks et Left Banke, rhythm’n’blues ultra light et folk-songs chantillysés. Ces collages postmoderne, joués avec audace et allégresse, anticipaient de vingt-cinq ans les plus fastueux albums de Divine Comedy.
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