Les manifestants opposés à la politique menée par le président américain ont été tenus à l’écart.
Des manifestants en colère ont accueilli Donald Trump mercredi 7 août à El Paso (Texas) et Dayton (Ohio). Alors que les deux villes ont été le théâtre macabre de fusillades faisant 31 victimes pendant le week-end du 3 au 4 août, le président américain est allé leur rendre visite.
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Le chef d’Etat a fait une brève déclaration à la presse à El Paso où vingt-deux personnes, d’origine mexicaine pour la plupart, ont été abattues par un jeune homme blanc. « Nous avons rencontré tous les médecins, infirmières, les équipes médicales. Ils ont fait un boulot incroyable », a-t-il salué, rapporte l’AFP. Peu avant, le locataire de la Maison Blanche s’était rendu à Dayton, seconde ville endeuillée après une fusillade, qui a fait neuf morts treize heures seulement après le carnage d’El Paso.
Un accueil colérique
Comme à son habitude, Donald Trump s’en est pris à la presse, une fois sa courte conférence terminée.« Les médias qui propagent des fake news ont fait des heures supplémentaires pour me dénigrer moi et mes deux voyages, mais ça n’a pas marché. L’amour, le respect et l’enthousiasme étaient là, visibles pour tous », a-t-il tweeté.
Leaving El Paso for the White House. What GREAT people I met there and in Dayton, Ohio. The Fake News worked overtime trying to disparage me and the two trips, but it just didn’t work. The love, respect & enthusiasm were there for all to see. They have been through so much. Sad!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 8, 2019
Visiblement, « tous » ne partageaient pas son avis. A El Paso, ville à majorité hispanique, des centaines de manifestants étaient venus accueillir le président dans un parc et brandissaient des pancartes dénonçant les prises de position de Donald Trump. « Vos mots ont des conséquences », « Make racists afraid again » (référence à son slogan de campagne « Make America great again« ) avaient écrit certains, décrit l’AFP. « C’était du terrorisme inspiré par Trump », s’insurgeaient d’autres. Ils ont tous été tenus à l’écart.
“Peu d’appétit” pour encadrer la vente d’armes à feu
Le milliardaire n’a pas été mieux accueilli à Dayton où des manifestants en colère ont vivement critiqué sa venue et ont réclamé des contrôles renforcés sur la vente d’armes à feu. Selon l’AFP, certains habitants de cette ville de l’Ohio agitaient des panneaux portant la mention « s’opposer à la NRA », le puissant lobby des armes qui bloque toute tentative de réguler le marché ou d’interdire les fusils d’assaut.
Avant même de quitter la Maison Blanche pour ces deux déplacements, le président avait donné le ton sur ce sujet assurant qu’il y avait « peu d’appétit » politique à Washington pour interdire ce type d’armes, impliquées dans les fusillades du week-end.
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