Légende locale new-yorkaise, groupe d’improvisateurs à la discrétion étonnante, No-Neck Blues Band a su gagner le cœur de Sonic Youth et de John Fahey. Le groupe avait d’ailleurs accompagné Fahey lors de l’une de ses dernières tournées, et le guitariste leur avait commandé cet album pour son label Revenant, qui sort quelques mois après son […]
Légende locale new-yorkaise, groupe d’improvisateurs à la discrétion étonnante, No-Neck Blues Band a su gagner le cœur de Sonic Youth et de John Fahey. Le groupe avait d’ailleurs accompagné Fahey lors de l’une de ses dernières tournées, et le guitariste leur avait commandé cet album pour son label Revenant, qui sort quelques mois après son décès. A l’actif de No-Neck Blues Band, plusieurs disques enregistrés lors de concerts en plein air, interrompus par la police, et sortis en catimini sur des labels microscopiques. Leur musique oscille entre un free-jazz décharné et de l’ambient joué avec des instruments ethniques. Sticks and Stones’ est leur premier album produit par une personne extérieure au groupe, en l’occurrence le vétéran Jerry Yester, membre du Modern Folk Quartet (produit par Phil Spector), producteur de Tim Buckley (notamment pour les magnifiques Goodbye & Hello et Happy Sad) et coauteur de Farewell Aldebaran, un album expérimental légendaire pour le label Bizarre (affilié à Frank Zappa), dans les années 60. La présence de Yester permet au groupe de faire preuve d’une cohésion inédite, qui interdit les logorrhées parfois vertigineuses de certains disques précédents. Le disque, au final, ne ressemble à rien de connu et fait songer à un mantra folk et postmoderne, magnifiquement improvisé par des autistes primitifs.
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