Inspiré de l’histoire vraie du militant Fred Hampton, le film de Shaka King plonge au cœur du Black Panther Party, aux Etats-Unis. La bande-annonce promet du lourd…
Daniel Kaluuya (Get Out) tient peut-être là l’un des rôles les plus importants de sa carrière. Dans Judas and the Black Messiah, il incarne Fred Hampton, assassiné à l’âge de 21 ans par le FBI, en 1969. Dans la bande-annonce, nous le voyons scander “je suis un révolutionnaire”, et la foule répéter après lui comme un seul homme. Il est alors le leader de la branche illinoise du Black Panther Party (BPP) et communique avec une force et un charisme incomparables son désir de résister à l’oppression. Mais, parmi les militants émus jusqu’aux larmes, se cache un traître, un Judas.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Un casting grandiose pour une grande histoire
Face à Daniel Kaluuya, ce n’est autre que son collègue de Get Out, Lakeith Stanfield, qui interprète le rôle du traître. Ce dernier est également l’un des acteurs américains les plus intéressants de sa génération, que l’on a pu voir aussi bien dans la géniale série de Donald Glover (aka Childish Gambino), Atlanta, que dans le dernier film des frères Safdie, Uncut Gems, ou bien la comédie indé très remarquée en 2018, Sorry to Bother You, écrite et réalisée par Boots Riley.
A leurs côtés, on distingue dans le trailer la présence de Dominique Fishback, une actrice de plus en plus en vogue depuis qu’elle a percé le petit écran avec The Deuce, la série de David Simon sur des travailleuses du sexe confrontées à la popularisation du porno. Et du côté des grands méchants, Jesse Plemons (Fargo, The Irishman) joue un agent du FBI prêt à tout pour opprimer les Black Panthers tandis que c’est le grand Martin Sheen (Apocalypse Now) qui incarne J. Edgar Hoover, l’ennemi numéro 1 du BPP, le directeur du FBI ô combien réactionnaire et violent. Avec ça, si le film ne repart pas avec un ou deux Oscars d’interprétation l’année prochaine…
>> A lire aussi : On a discuté avec le rappeur et cinéaste Boots Riley qui signe le succès indie de l’année
Une sortie reportée jusqu’à…
Le film est réalisé par Shaka King, inconnu au bataillon de notre côté de l’Atlantique. Il s’agit de son premier film pour un studio – en l’occurrence la Warner. Il a lui-même co-adapté l’œuvre de Keith et Kenneth Lucas avec l’aide du scénariste Will Berson. A l’origine, le film devait sortir au cinéma le 21 août 2020, mais la pandémie a évidemment retardé cette date. Nous ne savons donc pas encore quand le film sortira ni aux Etats-Unis, ni en France, mais le trailer annonce bien que le film sera diffusé “uniquement en salle”.
>> A lire aussi : 20 films dénonçant le racisme et les violences policières
{"type":"Banniere-Basse"}