Baptisée GJ 257d, cette nouvelle planète se trouverait à 31 années-lumière de la Terre.
Une nouvelle planète possiblement habitable a été découverte par une équipe internationale d’astronomes. Rafael Luque, l’astrophysicien espagnol ayant dirigé les recherches de la Nasa, a expliqué jeudi 1er août à l’AFP que cette planète nommée GJ 257d fait partie d’un nouveau système solaire situé à 31 années-lumière de la Terre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Une distance relativement courte à l’échelle de l’espace a précisé l’astrophysicien. GJ 257d et deux autres planètes ont été découvertes en orbite autour d’une naine rouge (petite étoile) nommée GJ 357 en phase de refroidissement, ont détaillé les scientifiques.
Our newest planet hunter, @NASA_TESS, has discovered three new worlds orbiting a nearby star about 73 light-years away. One world is slightly larger than Earth 🌎 and the other two are of a type not found in our solar system. Details: https://t.co/zpFlDAp7NT pic.twitter.com/ihD56yMdCE
— NASA (@NASA) July 31, 2019
GJ 257d, est la planète la plus éloignée de l’étoile, les chercheurs estiment qu’elle pourrait être habitable contrairement aux deux autres qui sont trop chaudes. Cette découverte a été faite grâce aux données fournies par le satellite TESS de la Nasa, spécialisé dans la recherche d’exoplanètes, c’est-à-dire situées en dehors de notre système solaire.
Impossible pour l’instant de confirmer que GJ 257d est habitable
Pour être habitable, une planète doit répondre à plusieurs critères : un sol rocheux, une taille similaire à la Terre et une distance ni trop petite ni trop grande par rapport à son étoile, pour que la température soit propice à la présence d’eau liquide, nécessaire au développement de la vie.
Etant donné sa distance par rapport à son étoile, les chercheurs estiment que les températures sur la planète GJ 257d avoisinent les -53 degrés. « Cela semble un peu froid à première vue. Mais si l’atmosphère était dense (contrairement à Mars), l’effet de serre réchaufferait la surface et l’eau pourrait être liquide », estime Rafael Luque. GJ 257d pourrait avoir d’une à deux fois la taille de la Terre selon les appréciations des experts.
Mais, les scientifiques ne sont pour l’instant pas en mesure de confirmer que cette planète serait habitable. Pour ce faire, il faudrait qu’ils puissent utiliser la « technique du transit ». Cette méthode permet de mesurer la taille de la planète, puis de calculer sa densité et sa composition (gazeuse ou non). Pour cela, il faut que la planète passe directement entre son étoile et son observateur, ce qui est très rare.
Une autre planète potentiellement habitable avait été disqualifiée pour cette raison. En 2016, la découverte de Proxima b, située à seulement quatre années-lumière de notre système solaire, avait suscité l’émoi. Il avait finalement été impossible de confirmer l’habitabilité de Proxima b, la planète ne passant pas directement entre son étoile et notre axe de vision depuis la terre.
En sera-t-il de même avec GJ 257d ? L’équipe internationale d’astronomes va essayer, dans les prochains mois, d’observer GJ 257d en « transit » afin de confirmer si la vie pourrait s’y développer ou non. Mais, Rafael Luque rappelle que la probabilité pour que la planète passe entre son étoile et soit visible depuis la Terre à ce moment-là « est assez petite ».
{"type":"Banniere-Basse"}