Il y a deux ans, on s’enthousiasmait sur les chansons bilieuses et mâles de La Blanche, groupe abattu mais fier qui appelait son autoproduction Michel Rocard et la dédiait à Miossec. Ravi, Rocard a accordé sa bénédiction (“Vos chansons me rappellent Bashung“, leur a-t-il dit, pour rappeler qu’il aurait dû être président et rock-critic) à […]
Il y a deux ans, on s’enthousiasmait sur les chansons bilieuses et mâles de La Blanche, groupe abattu mais fier qui appelait son autoproduction Michel Rocard et la dédiait à Miossec. Ravi, Rocard a accordé sa bénédiction (« Vos chansons me rappellent Bashung« , leur a-t-il dit, pour rappeler qu’il aurait dû être président et rock-critic) à la ressortie de ces chansons, cette fois-ci débarrassées du devoir de grisaille par la production délicate de Gilles Martin (Miossec, justement).
C’est pourtant toujours sans luxe, sans manières que La Blanche reçoit, la langue hérissée mais les chansons plus chaleureuses et ouvertes vers le Sud, d’une bossa perturbée à un flamenco perverti. Du coup, on ressort ébranlé de La Piscine, funky-frisquet, ou troublé par la fréquentation d’Un Homme, chanson à déboires. Et on accompagne toujours avec autant de plaisir pervers Bart, à la pêche aux coquillages.