Derrière le côté loufoque de cette annulation se cache des paroles et actes de défiance à répétition de Jair Bolsonaro envers Jean-Yves Le Drian. Une façon, pour le président brésilien d’extrême droite de marquer son indépendance vis-à-vis de la France.
Je ne peux pas, j’ai coiffeur. C’est en substance l’excuse qu’a trouvée Jair Bolsonaro pour annuler une rencontre prévue avec Jean-Yves Le Drian, peut-on lire dans Le Monde. Alors qu’une rencontre était prévue lundi 29 juillet entre le ministre français des Affaires étrangères (en tournée en Amérique latine) et le président brésilien d’extrême droite, ce dernier a annulé au dernier moment « pour des raisons d’agenda ».
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Une vidéo Facebook
Sauf qu’il s’affichait au même moment sur les réseaux sociaux, indique Le Monde, sans préciser sur quelle plateforme il s’était affiché. Sur Facebook, on peut effectivement retrouver une vidéo de M. Bolsonaro se faisant couper les cheveux, postée le 29 juillet à 20 h 49 (heure française).
« Le président [Bolsonaro] commence à travailler à 4 heures du matin et termine à minuit. Il faut bien qu’il trouve le temps de se couper les cheveux entre 4 heures du matin et minuit », a affirmé un porte-parole du gouvernement en guise d’explication, rapporte le quotidien de soir.
Pas un hasard
Cette défiance vis-à-vis de la diplomatie, et plus généralement du gouvernement français, ne semble rien devoir au hasard précise Le Monde. Par cette humiliation publique, le président brésilien entend aussi bien affirmer son souverainisme « que son mépris envers le discours moralisateur de Paris vis-à-vis de l’environnement ».
Contactée par le quotidien, une source proche du ministre a indiqué que M. Le Drian a gardé « le calme des vieilles troupes », tout en « entendant le message », adressé à la France. Il y a quelques semaines, Jair Bolsonaro s’était déjà fait remarquer sur les réseaux sociaux après la publication d’une photo d’un déjeuner entre lui et l’ambassadeur d’Israël. Les deux hommes étaient devenus la risée du web l’espace de ce moment, car le cliché avait été grossièrement maquillé pour ne pas qu’on y voie le contenu de leur assiette… Des homards.
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