Pour faire l’Amérique buissonnière, Elk City n’y va pas par quatre chemins, hormis ceux de traverse. Bien que d’extraction new-yorkaise, donc d’obédience velvetienne, ce trio mixte et lettré lorgne essentiellement du côté de la Californie ? celle extatique de Jefferson Airplane, celle névrotique des Doors ou de Neil Young. Grevée de telles influences, la musique […]
Pour faire l’Amérique buissonnière, Elk City n’y va pas par quatre chemins, hormis ceux de traverse. Bien que d’extraction new-yorkaise, donc d’obédience velvetienne, ce trio mixte et lettré lorgne essentiellement du côté de la Californie ? celle extatique de Jefferson Airplane, celle névrotique des Doors ou de Neil Young. Grevée de telles influences, la musique d’Elk City se situe forcément à l’épicentre de la pop sixties, quoique le groupe semble faire inlassablement le mur du musée où il s’est lui-même enfermé. Une tangente qu’incarne assez bien la voix aigrelette de Renee LoBue, toujours à la limite du juste. Surtout, ce deuxième album offre à la guitare acide de Peter Langland-Hassan de vastes territoires où galoper jusqu’à perdre haleine, de vertes mélodies plein les fontes. Car à l’inverse de ce qu’indique son titre, c’est à bride abattue et l’écume au bord des lèvres que cavale cet album frondeur, sur les brisées d’un Crazy Horse pas encore fourbu, d’un Quicksilver Messenger Service tout juste débourré. Façon de dire qu’avec Elk City, les vieux chevaux sont de retour.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}