Dans un avis rendu au gouvernement le 27 juillet, le conseil scientifique alerte sur le fait qu’il est “hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou l’hiver prochain” et enjoint les grandes métropoles à préparer un plan de “confinement local plus ou moins important en fonction de l’épidémie”.
“Il est hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou hiver prochain.” Voici le quatrième « point clef » du nouvel – et huitième – avis rendu par le conseil scientifique Covid-19 au gouvernement le 27 juillet dernier et rendu public ce mardi. Intitulé “Se préparer maintenant pour anticiper un retour du virus à l’automne”, ce document enjoint les autorités sanitaires à faire preuve “d’anticipation” dans le fait de “mettre en place opérationnellement les plans de prévention, de prise en charge, de suivi et de précaution”.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Et pour cause : “A court terme, [cet avis] s’inscrit dans un contexte français où récemment le virus circule de façon plus active, avec une perte accentuée des mesures de distanciation et des mesures barrières : l’équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé comme en Espagne par exemple.” A l’heure où le nombre de patients atteints du Covid-19 hospitalisés en réanimation a augmenté pour la première fois depuis avril et où au moins 239 communes ont rendu obligatoire le port du masque en extérieur (voir cette infographie de Ouest-France), le conseil scientifique met en exergue le besoin de campagnes d’information “rappelant l’importance du port du masque et des mesures barrières durant cette période d’été pour se protéger et protéger son entourage”.
>> A lire aussi : Sébastien Porte : “Il faut renverser notre imaginaire du voyage”
Tester davantage
Les experts “insiste[nt]” en outre sur “deux points essentiels concernant les tests”, la stratégie actuelle étant selon eux caractérisée par une forme de “lenteur” : “Définir, clarifier et présenter rapidement une nouvelle doctrine d’utilisation des tests” et “rendre l’accès aux tests plus accessible au ‘consommateur’ [et] tester de façon large”.
Enfin, le conseil scientifique met en avant “l’enjeu (essentiel) des ‘20 grandes métropoles’, dans lesquels les risques de propagation du virus sont importants”. Il estime ainsi qu’“un (plan de) ‘confinement local’ plus ou moins important en fonction de l’épidémie doit faire l’objet d’une préparation dans ces zones à forte densité de population”.
Pour rappel, l’épidémie de Covid-19 a à ce jour provoqué le décès de 30 294 personnes en France.
>> A lire aussi : Pascal Boniface : “C’est la fin de l’ivresse de la mondialisation”
{"type":"Banniere-Basse"}