Le réalisateur espagnol Jonás Trueba signe un film d’été loufoque, léger et séduisant. En salle le 5 août.
La bande-annonce d’Eva en août, joyeuse et entêtante, donne le ton : une jeune femme du même nom passe un mois d’août à ne rien faire dans la ville de Madrid, ou plutôt à “faire des trucs qu’on ne nous laisserait pas faire à d’autres moments”. L’été est oisif, et c’est l’occasion parfaite pour se laisser aller aux hasards de la vie et faire des rencontres, sans peur ni attentes. Une comédie qui fait la part belles aux personnes adeptes des flâneries, et qui s’annonce pleine de tendresse.
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Un personnage loufoque et rohmérien
Il y a un peu de Valérie Donzelli dans le jeu nonchalant et naïf d’Itsaso Arana, l’actrice principale du film. D’ailleurs, le comique d’Eva en août tient beaucoup à un effet de décalage loufoque cher à l’actrice/réalisatrice de La guerre est déclarée. D’après des propos recueillis par Allociné, l’idée de son réalisateur, l’Espagnol Jonás Trueba, était de créer un “personnage neuf […] sans backstory”, tout en ayant pour référence principale une héroïne rohmérienne, Delphine dans Le Rayon vert (1986), qui se plaint de sa solitude tout en agissant de façon à rester seule… Eva est elle aussi perdue, errant pour mieux se trouver, le tout en vivant des choses qui l’aideront à cerner ses désirs.
Madrid et ses fêtes populaires
En outre, Madrid est le second personnage principal, selon Jonás Trueba : il a filmé la ville en plein mois d’août, au milieu des foules de touristes. On peut donc y découvrir les fêtes estivales typiques des quartiers populaires de Lavapiés, le Rastro et la Latina. Ces séquences quasi-documentaires (avec regards caméra, etc.) font de ces scènes de teuf “un arrière-plan un peu flou qui sert à mieux comprendre l’état d’âme d’Eva”. Une héroïne “seule et accompagnée à la fois”, un personnage de fiction au cœur de la réalité.
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