I See That Now, arlésienne devenue réalité, reflète un tempérament désintéressé, cette volonté de trouver son propre pied-à-terre, sans vis-à-vis, pour échafauder en paix des rêves langoureux. La musique d’Avia, derrière ses apparences d’indolence, semble avant tout éprise d’autonomie.A l’image de son livret ? et de ces chansons dispersées volontairement aux quatre coins du globe […]
I See That Now, arlésienne devenue réalité, reflète un tempérament désintéressé, cette volonté de trouver son propre pied-à-terre, sans vis-à-vis, pour échafauder en paix des rêves langoureux. La musique d’Avia, derrière ses apparences d’indolence, semble avant tout éprise d’autonomie.
A l’image de son livret ? et de ces chansons dispersées volontairement aux quatre coins du globe ?, I See That Now revient à un éclatement discret et subtil des frontières imposées à l’imagination de ce voyageur en solitaire et au sampler sans peur. Si Too Bad ou Love and Rise, sensuellement habité par Raz Ohara, possèdent des silhouettes légères et graciles, leur spleen s’avère profond et durable, collant et pénétrant. Ailleurs, Why Should I Cry, ritournelle simple et entêtante, esquisse plus ouvertement l’affliction de son auteur tout en adoptant un ondulant rythme reggae et une ironie mordante. On ne constatera cependant aucun apitoiement chez Avia ; au contraire, il préfère tromper l’ennemi par une boutade, Miles Golden Sands, faux départ house et euphorique. Une manière de balayer d’entrée les nuages, de saluer l’auditeur en souriant avant de lui conter ses malheurs. Un journal intime aussi sombre que lumineux.
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