Dans son rapport annuel publié mercredi 29 juillet, l’ONG Global Witness fait état d’un bilan alarmant. Plus de 200 protecteur·trices de la nature ont été victimes d’homicide en 2019.
Les chiffres de ce rapport annuel, publié mercredi 29 juillet par l’ONG Global Witness, font froid dans le dos. Au moins 212 défenseur·ses de l’environnement ont été tué·es dans le monde en 2019. Ce qui équivaut, comme le souligne l’organisation, à quatre mort·es par semaine. Un chiffre alarmant qui dépasse celui de 2017, où 207 décès avaient été recensés. D’autant que, comme le remarque cette étude, “à l’échelle mondiale, le nombre réel d’assassinats est sans doute plus élevé que celui qui est connu, car trop souvent les cas ne sont pas enregistrés”.
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40 % des victimes issues de communautés autochtones
Dans ses conclusions générales, le rapport met également en avant un fait marquant : plus la moitié des meurtres signalés l’année dernière ont eu lieu en Colombie et aux Philippines, pays atteignant respectivement 64 et 43 décès chacun. Les personnes les plus touchées par ces homicides sont celles dénonçant l’exploitation minière, “avec 50 défenseurs tués en 2019”. Viennent ensuite les militant·es luttant contre l’agro-industrie, “avec 34 défenseurs tués et 85 % de ces attaques enregistrées en Asie”. Enfin, l’exploitation forestière est le “secteur avec la plus forte augmentation du nombre de meurtres dans le monde depuis 2018, avec 85 % d’attaques supplémentaires enregistrées contre des défenseurs opposés à l’industrie et 24 défenseurs tués en 2019”.
Enfin, en ce qui concerne les populations ciblées, l’ONG souligne que 40 % des victimes sont issues de communautés autochtones.
“A une période où nous avons particulièrement besoin de protéger la planète contre les industries destructrices et émettrices de CO2, les meurtres de défenseurs de l’environnement et des terres n’ont jamais été aussi nombreux”, estime Global Witness dont les recensements ont débuté en 2012.
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