Se fondre avec les éléments en tenue d’Eve ou d’Adam
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Julian Feeld photographie des corps nus. Mais lorsqu’on les regarde, on n’y voit pas d’humains nus. Et c’est très différent. La formule du photographe suisse-uruguayen n’a rien d’extravagant, et sa simplicité fait recette. Ses clichés, à l’instar de la série La Forêt & le Chien (2014), montrent ces corps gisant au sein d’un paysage, naturel ou urbain, mais toujours désert à l’exception de ce tronçon de chair que l’on peine souvent à déceler au premier regard.
A ses modèles, Julian Feeld demande de faire corps avec leur environnement. Ils doivent s’y fondre, et cela commence, avant de trouver la bonne posture, par un état d’esprit qu’il compare au bouddhisme. Plus simplement, il s’agit de retrouver l’osmose instinctive de fusion avec la nature, et cet état viscéral d’oubli de soi au profit d’une réconciliation primordiale avec le végétal et le minéral, la terre et l’eau – et ce, au plus profond de la forêt, mais tout autant au détour d’une friche urbaine.
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