Synthèse habile entre thriller industriel, réalité ordinaire et cyber-fantasy.
Réalisateur japonais peu connu, jusqu’alors plutôt spécialisé dans les séries et les franchises adaptées de séries, Kenji Kamiyama est sorti de sa zone de confort pour réaliser un sujet personnel (c’est d’ailleurs en filigrane une critique du système industriel).
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Mais, a priori, on reste sur un terrain connu et balisé avec cette anime sur une ado orpheline de mère dont le paternel rebelle est un mécano taciturne, en bisbille avec l’industrie automobile. L’un des principaux ressorts du récit est un classique jeu binaire entre une réalité assez prosaïque et une cyber-fantasy spectaculaire où se projette l’héroïne à travers ses rêves et où elle interagit avec des robots.
A cela s’ajoute une dimension policière liée au vol d’une invention révolutionnaire (une auto intelligente dont le secret réside dans une tablette numérique chèrement disputée). Cet aspect thriller est quasiment le seul élément hors norme de cette œuvre harmonieuse, impeccablement réalisée, à laquelle il ne manque même pas une touche mélo, avec le refrain nostalgique de la mère disparue (même idée que dans Lettre à Momo de Hiroyuki Okiura, où le père est l’absent). Donc, une trajectoire narrative balisée, mais un ensemble plutôt accompli.
Hirune Hime, rêves éveillés de Kenji Kamiyama (Jap., 2017, 1 h 50)
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