La mesure ne concerne que les collèges et les lycées.
C’était une annonce toute autant redoutée qu’attendue. Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a déclaré ce lundi 18 septembre dans les colonnes du Figaro supprimer 1 800 postes dans l’Education nationale d’ici l’année prochaine. Une mesure ne concernant que le second degré, c’est-à-dire les collèges et les lycées. En revanche, le budget sera augmenté de plus de 800 millions d’euros.
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Une augmentation du budget de 800 millions d’euros, des créations de postes dans le premier degré, des suppressions dans l’administration et dans le second degré: des marges de manœuvre pour une approche qualitative des progrès de notre école. https://t.co/hC8yqrIhtv
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) September 17, 2018
Sur les ondes de France Inter, le ministre de l’Education a précisé la répartition de ces postes supprimés : « Il y a au moins 400 postes administratifs en moins, et probablement davantage, c’est des choses qui doivent s’affiner avec le temps et même avec la discussion budgétaire. » Il a également ajouté que les suppressions dans le privé représenteront 20% de l’ensemble de ces suppressions. Pour combler le déficit d’enseignants, le ministre a annoncé que les chefs d’établissements pourraient imposer une deuxième heure supplémentaire aux professeurs, celle-ci étant exemptée de cotisations sociales.
Peur et colère des enseignants
Jean-Michel Blanquer a tenu à rassurer professeurs et parents d’élèves. Aux premiers, il a assuré se soucier de leur pouvoir d’achat. Aux seconds, il a affirmé que le taux d’encadrement ne serait pas dégradé. En somme, ces suppressions de postes ne devraient pas déboucher sur des classes plus chargées, a-t-il expliqué.
Malgré ces déclarations, les syndicats ne l’ont pas entendu de cette oreille. « On ne peut pas faire aussi bien notre travail quand on est surchargé à ce point-là », martelait Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) sur Europe 1. Elle a également ajouté qu’ »On ne peut pas bien réagir à cette annonce, puisque dans les collèges l’année prochaine, il y aura 32 000 élèves de plus ». Surtout que les suppressions pourraient ne pas s’arrêter là. L’objectif fixé par Emmanuel Macron, lors de la campagne présidentielle, est de supprimer 120 000 postes dans l’ensemble des trois versants de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière) au cours du quinquennat.
1800 suppressions de postes dans l’Education nationale. Le ministre est en train de mentir aux profs et aux élèves. Le travail ne peut être correctement fait qu’avec des classes moins chargées. #AlerteEffectifs https://t.co/5SQUixCaxW
— SNES-FSU (@SNESFSU) September 17, 2018
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