L’Anglais revisite son dernier album : frissons garantis.
L’automne dernier, Bill Ryder-Jones a publié Yawn, un quatrième album aux guitares slowcore tourbillonnantes qui déclenchait tout le contraire de ce que son titre annonçait (“bâillement”, en VF). Huit mois plus tard, l’ex-guitariste prodige de The Coral en dévoile le jumeau acoustique, Yawny Yawn (sûrement un clin d’œil au Smiley Smile des Beach Boys).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Cette fois, il range au placard son instrument de prédilection, coupe le courant et s’installe au piano pour réinterpréter les dix morceaux de Yawn dans l’ordre. On retrouve ainsi l’ambiance crépusculaire de son tout premier EP en solitaire, A Leave Taking Soundtrack (2011).
En décidant de mettre à nu son répertoire, sans effets spéciaux et sans grandiloquence, le songwriter anglais s’exprime tout en retenue, recroquevillé sur son clavier. Sur cette seconde moitié du diptyque, il ralentit un peu le tempo d’origine, ce qui renforce la sensation générale d’intimité et de moment suspendu. Sa voix délicatement fêlée nous murmure au creux de l’oreille ses chagrins et ses espoirs. Une merveille d’introspection, en quête de sérénité.
Yawny Yawn (Domino/A+LSO/Sony Music)
{"type":"Banniere-Basse"}