Un père et sa fille coincés dans leur cave pendant un ouragan tentent d’échapper à des crocos gloutons. Un frisson estival honnête qui aurait pu exploiter davantage son sujet.
d’Alexandre Aja
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper (E.-U., 2019, 1h28)
Voici venu l’été, et avec lui, immanquablement, son lot de créatures promptes à croquer les chevilles d’innocents jouvenceaux – ou plus si affinités. Souvent des requins (l’excellent Instinct de survie en 2016, le grossier En eaux troubles l’an dernier), les bestioles affamées sont cette fois-ci des crocodiles, mais les règles sont peu ou prou les mêmes : il s’agira d’échapper, au sein d’un espace confiné (le sous-sol inondé d’une maison en Floride, en plein ouragan), au festin de quelques sauriens en vadrouille.
A partir de ces prémices pas plus bêtes que d’autres, Alexandre Aja, un des rares cinéastes français à avoir aujourd’hui une carrière à Hollywood – quand bien même celle-ci a connu autant de hauts (La colline a des yeux, Piranha 3D) que de bas (Mirrors, Horns) –, livre une honnête série B, desservie toutefois par son manque d’ambition.
Aja exploite efficacement son terrain de jeu, parvient à créer de la tension et ne tombe jamais dans les facilités nanardesques, aidé en cela par un cast convaincant : la fringante Kaya Scodelario et le vétéran Barry Pepper. Hélas, il se refuse à raconter quoi que ce soit d’un tant soit peu captivant, délaissant les implications politiques de la situation (ouragan, inondations, réchauffement climatique, allô ?), pour préférer s’engouffrer dans une banale et clicheteuse histoire de réconciliation père-fille. Sans être raté, Crawl apparaît d’abord comme une occasion manquée.
{"type":"Banniere-Basse"}