Chaque jeudi, les Inrocks vous proposent de découvrir un groupe ou un artiste que vous ne connaissez pas (encore). Cette semaine, c’est au tour des Britanniques de Penelope Isles qui signent, ce vendredi 12 juillet, un premier album ensoleillé et mélancolique, à découvrir absolument.
Penelope Isles fait partie des groupes qui sonnent comme une évidence dès la première écoute. Le 25 mai dernier, les quatre Britanniques dévoilaient leur pop rêveuse, teintée de nostalgie, sur la grande scène du festival Les 3 Éléphants, à Laval (Mayenne), devant un public conquis. Parfait mélange entre la nonchalance d’un chant à la Ty Segall et la puissance de guitares aussi déchaînées que celles de Thee Oh Sees, les quatre musiciens, qui arborent tous des cheveux longs et blonds semblent au premier regard tout droit sortis d’une plage californienne. Penelope Isles tire pourtant son inspiration des vagues bien plus froides de la mer d’Irlande. C’est sur la petite île d’Isle of Man que Lily Wolter et son frère Jack, de six ans son aîné, ont grandi. Désormais basé à Brighton, le groupe est rejoint par Becky Redford et Jack Sowton, deux amis de fac de la jeune femme.
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Grandir en écrivant
Jack et Lily n’en oublient pas pour autant leurs origines. C’est d’ailleurs du prénom de leur mère (Penelope) et de leur terre d’enfance qu’ils tirent le nom de leur groupe, et plus largement leurs inspirations. Quitter le foyer familial, accepter le changement, déménager, rencontrer de nouvelles personnes : les Wolters grandissent, et en parlent en chanson. « Ces expériences, ce sont les premiers vrais sentiments douloureux que l’on rencontre dans la vie, nous explique Jack Wolter quelques heures après le concert du groupe. C’est comme tomber amoureux, et voir son cœur se briser. Ça a été important dans nos vies, et écrire à ce sujet c’est une façon de gérer ces sentiments. » Si les Wolters sont les principaux songwriters et chanteurs du groupe, Penelope Isles reste un projet de groupe, dans lequel chacun trouve sa place et puise dans des inspirations communes (Radiohead, The Magic Numbers, The Coral ou encore Bloc Party).
La scène comme lieu d’expression
C’est sur scène que l’entente entre les quatre membres du groupe se ressent le plus. Éclats de rire, regards complices : Penelope Isles s’amuse sur scène et sa joie est furieusement contagieuse. Au final, le groupe aura passé plus de sept mois en studio à enregistrer son premier album, Until The Tide Creeps In. « On était constamment en tournée. Je pense que c’est une bonne chose : ça nous forçait à sortir, à jouer les morceaux ensemble. Quand on retournait en studio, on était toujours super excités par la musique qu’on jouait, en gardant son aspect live.«
Dans l’intimité d’un studio de dix mètres carrés, Penelope Isles a choisi de ne pas travailler avec un producteur. « On a essayé d’aller en studio avec quelqu’un d’autre, mais ça ne nous correspondait pas : on avait le besoin de tout faire nous-même. Alors on a décidé que Jack produirait lui-même notre album. C’était l’homme de la situation ! » En ressort un premier album, Until The Tide Creeps In, aussi intime qu’universel. Parfait pour l’ennui de l’été et la chaleur écrasante des journées à rallonge.
Until The Tide Creeps In (Bella Union/PIAS) est à écouter dès maintenant et Penelope Isles sera en concert au Pop-Up! du Label (Paris XII) le 13 novembre prochain !
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