Le 21 avril au soir, après le désespérant résultat des élections, Mr. R épuisait son portable en contactant une cinquantaine d’artistes sélectionnés dans le rock excédé, le ragga, le R&B ou le hip-hop de combat (Arsenik, Assassin, Luciano ou l’implacable Diam s en sont). Là où ces projets collectifs et épidermiques donnent régulièrement des disques […]
Le 21 avril au soir, après le désespérant résultat des élections, Mr. R épuisait son portable en contactant une cinquantaine d’artistes sélectionnés dans le rock excédé, le ragga, le R&B ou le hip-hop de combat (Arsenik, Assassin, Luciano ou l’implacable Diam s en sont). Là où ces projets collectifs et épidermiques donnent régulièrement des disques dégoulinants, empestant le musicos d’astreinte et le bon sentiment des dames patronesses, La lutte est en marche sent lœurgence et l’effroi dans lesquels ce projet a été bâti. Mais, même si le plus souvent l’appel aux mobilisations et la culpabilité flagrante d’avoir slacké en ce jour de honte dominent ce débat digne, cette fresque dérape aussi à l’occasion sur de jolies conneries (« J baiserai la France/Jusqu’à c’qu’elle m aime« ), où l’imbécillité des slogans FN trouve une réponse aussi simpliste et manichéenne. Contre le ségrégationnisme, faites l’amour, pas la guerre. L’amour, en partouze.