Après une semaine qui a vu passer la fête nationale, place au week-end. Deux jours pour reprendre le divertissement en écoutant cette semaine la synthpop de JARV IS…, les nappes électroacoustiques de Nicolas Jaar, le post-punk de Protomartyr, le punk baroque des Crack Clouds et les déboires sentimentaux et pop de Jonathan Bree.
JARV IS…, Beyond The Pale (Rough Trade Records / Wagram)
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Outre son génial leader binoclard, on retrouve ici la chanteuse et harpiste anglaise Serafina Steer, les musicien·nes Emma Smith (violon, guitare), Andrew McKinney (basse), Jason Buckle (synthés) et Adam Betts (batterie). Une formation élargie en sextuor pour assouvir l’ambition musicale et vocale démultipliée de JARV IS… : Beyond the Pale n’est pas un album live, mais un album alive, “car la vie est avant tout une expérience live”.
Par Franck Vergeade
>> A lire aussi : JARV IS… réinvente Jarvis Cocker sur l’album “Beyond the Pale”
Nicolas Jaar, Telas (Other People)
A défaut de nous laisser entrevoir un horizon de plénitude – comme on pouvait peut-être s’y attendre à l’écoute de Cenizas, son album paru en mars –, Nicolas Jaar semble jeter un nouveau voile de mystère sur l’ensemble de son travail avec Telas, en même temps qu’il déblaie quelques pistes de réflexion.
Par François Moreau
>> A lire aussi : Avec “Telas”, Nicolas Jaar livre son nouveau patchwork sonore
Protomartyr, Ultimate Success Today (Domino / Sony Music)
Longtemps repoussé à cause du coronavirus, Protomartyr publie enfin aujourd’hui Ultimate Success Today. Et si ce n’est pas non plus avec ce cinquième et très bon album qu’ils casseront l’internet tel Kim Kardashian, le groupe de Detroit mené par Joe Casey confirme néanmoins avec cette belle pièce son statut de relève de ce genre pourtant indémodable qu’est le post-punk. Ultimate Success Today captive par son chant très punk, ses guitares abrasives, sa structure déconstruite osée et par un contenu qui reste somme toute savoureux.
Par Pier-Paolo Gault
Crack Cloud, Pain Olympics (Meat Machine / Bigwax)
“We are all post truth”, chantent-ils en chœur sur Post Truth (Birth of a Nation), entre joie hystérisée et folie à peine dissimulée. Le titre d’ouverture de Pain Olympics, très attendu premier album des Canadiens de Crack Cloud, trace ainsi les grandes lignes d’un disque aux allures d’immense banquet foutraque, où se mêlent le baroque et l’énergie primale de punks en route vers la rédemption.
Par François Moreau
>> A lire aussi : Crack Cloud secoue la scène rock avec “Pain Olympics”
Jonathan Bree, After The Curtains Close (Cargo Records)
Il semblerait que Jonathan Bree ait toujours une longueur d’avance. Masqué avant tout le monde, le chanteur semble aujourd’hui vouloir réinventer l’album de rupture, en un disque baroque aux accents doux-amer, toujours nourri par des influences variées. Invoquant les Last Shadow Puppets aussi bien que Serge Gainsbourg, ce troisième effort solo (depuis la séparation de son ancien groupe The Brunettes, en 2009) fait largement ses preuves et convainc qu’un cœur bat bien en dessous de la silhouette fantomatique qu’on connaît.
Par Briac Julliand
{"type":"Banniere-Basse"}