Sur fond de réorganisation de la communication de l’Elysée, l’Elysée s’apprête à supprimer le poste de porte-parole, et dire adieu à à l’ancien journaliste Bruno Roger-Petit
Dans le sillage et les tourments de tout scandale, les victimes se font rarement attendre. L’affaire Benalla, et les multiples déclarations contradictoires du gouvernement et de ses membres, forcent l’Elysée à une restructuration du pôle de communication. Notamment en supprimant son poste de porte-parole, occupé par Bruno Roger-Petit d’après une information du Figaro et du JDD.
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Les fidèles à la rescousse
Plus précisément, cette réorganisation du pôle communication de l’Elysée devrait voir l’arrivée d’un fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron : Sylvain Fort. Jusqu’à présent, ce normalien et agrégé ès lettres classiques passé par la finance était conseiller « discours et mémoires » du président de la République. Aux premiers pas du macronisme alors en campagne, Sylvain Fort avait déjà rejoint le poste de conseiller en communication auprès du futur président.
Dans la même veine, Sibeth Ndiaye devrait seconder l’ancien enseignant, occupant le poste de conseillère en communication chargée des relations avec la presse. Enfin, en ultime renfort arriverait le préfet Jérôme Rivoisy qui devrait assumer le poste de directeur général des services chapeautant l’ensemble du personnel du Palais. Trois fidèles de Macron pour verrouiller une communication. Pour autant, Bruno Roger-Petit devrait rester l’Élysée, une position de conseiller étant disponible pour l’intéressé, selon nos confrères du JDD
L’évincement délicat d’un conseiller sulfureux
Une réorganisation nécessaire pour l’Élysée, dans les tourments de l’affaire Benalla, qui avait vu les membres de la communication se contredire. Bruno Roger-Petit avait été vivement critiqué pour sa gestion de la crise. L’ancien journaliste de Challenges était notamment intervenu dans une vidéo enregistrée dans la salle de presse de l’Élysée, assurant qu’Alexandre Benalla avait été sanctionné avec retenue de salaire. Quelques jours plus tard, l’information était démentie. Aux couacs s’ajoutaient des difficultés de travail avec Sylvain Fort, alors plume du président, ainsi qu’avec le conseiller spécial du président Ismaël Emelien en charge de la stratégie numérique.
Il y a plus d’un an, la nomination du journaliste au poste de porte-parole de l’Élysée avait fait scandale, provoquant un mélange des genres peu apprécié, au sein du gouvernement comme chez les journalistes. Pour ceux de Challenges, la nomination faisait bien grincer des dents. Dans un communiqué du 16 mars 2017, publiée quinze jours plus tard sur Acrimed, le bureau de la société des journalistes (SDJ) de l’hebdo dénonçait la fréquence trop élevée d’éditoriaux pro-marcon publiés sur le site, tout en ciblant le journaliste dont l’éthique était remise en cause. On pouvait notamment y lire : « la fréquence bien plus élevée des articles de Bruno Roger-Petit et de Maurice Szafran, par rapport à celles des autres éditorialistes, annihile totalement la tentative de rééquilibrage« .
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