L’ancien socialiste Richard Ferrand, soutien de la première heure de Macron, a été investi candidat LREM à la présidence de l’Assemblée. Et l’affaire des Mutuelles de Bretagne ne l’empêchera pas d’exercer son mandat.
C’est fait. Richard Ferrand, député du Finistère, très proche d’Emmanuel Macron, a été investi par 64% des voix comme candidat de La République en marche (LREM) à la présidence de l’Assemblée. Du fait de la majorité absolue de son parti, il succède donc à François de Rugy à ce poste, à partir de mercredi 12 septembre.
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Pourtant, une ombre plane sur son début de mandat : l’affaire des Mutuelles de Bretagne. En effet, Richard Ferrand est sous le coup d’une information judiciaire suite aux révélations du Canard enchaîné en juin 2017, selon lesquelles il aurait utilisé son poste de député pour favoriser les Mutuelles de Bretagne. A l’époque, il avait été exfiltré du gouvernement (il a été un éphémère ministre de la Cohésion des territoires) pour cette raison, rappelle le Huffington Post.
“Une décision procédurale n’a pas vocation à décider de l’exercice d’un mandat parlementaire”
Depuis quinze mois, il a connu deux décisions de justice favorables. Une première plainte déposée contre lui a été classée sans suite. Une seconde a été déposée par l’association de lutte contre la corruption Anticor. Pour cette seconde plainte, Richard Ferrand a obtenu le dépaysement de l’affaire : elle est désormais instruite à Lille, et non plus au tribunal de grande instance (TGI) de Paris, car l’un des responsables d’Anticor en est le vice-président.
Mais, quoi qu’il arrive, le député du Finistère compte bien rester accroché au Perchoir. Alors que son entourage le dit “particulièrement serein” dans cette affaire, il laisse en effet entendre, dans un entretien à Libé, qu’il resterait à son poste même s’il était mis en examen : “Pour ce qui me concerne, je vous rappelle que le parquet a classé sans suite l’intégralité des griefs qui m’avaient été faits. Une association, Anticor, a déposé une nouvelle plainte dont l’instruction a été confiée au parquet de Lille. Rien ne dit qu’elle aboutira à une mise en examen. Quoi qu’il en soit, une décision procédurale n’a pas vocation à décider de l’exercice d’un mandat parlementaire.” Pourtant, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont déclaré plusieurs fois qu’un ministre, s’il était mis en examen, devrait démissionner.
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