Maximilian Hecker, 23 ans, longue brindille originaire d’Hanovre, est l’auteur d’un premier album qui désagrège un par un tous les clichés en circulation sur la musique pop germanique ? clichés, il est vrai, déjà mis à mal récemment par The Notwist.A l’origine, Infinite love songs ne devait pas voir le jour mais juste constituer un […]
Maximilian Hecker, 23 ans, longue brindille originaire d’Hanovre, est l’auteur d’un premier album qui désagrège un par un tous les clichés en circulation sur la musique pop germanique ? clichés, il est vrai, déjà mis à mal récemment par The Notwist.A l’origine, Infinite love songs ne devait pas voir le jour mais juste constituer un premier jet de démos, un genre de carnet de croquis à usage privé.. Il émane de Infinite love songs (chansons d’amours infinies ou in-finies ?) une grâce et un touché intuitif qu’un trop long séjour en studio aurait peut-être dissipés, voire asséchés. D’autant qu’on a nullement affaire ici à l’un de ces ados autistes fébrilement harnachés à leur manche de guitare comme aux jupes de leurs mères. Non, dans son genre Maximilian est un maximaliste et ses chansons, bien qu’enregistrées en grande partie à la maison, possèdent l’ambition architecturale de palais de contes de fées et l’éblouissante lumière intérieure des lampes magiques. Parmi les nombreuses illusions d’optique que procure l’album, un titre comme White ressemblerait à peu de choses près à l’embarquement anachronique de Radiohead dans le bus pop de Magical Mystery Tour. Et si Maximilian, comme la majorité du commun des mortels, n’a jamais laissé traîné une oreille sur l’obscur chef-d’œuvre de J.K. & Co, Suddenly one summer (réédité récemment chez Sundazed), il en a sans le vouloir reproduit les orgueilleux schémas.