Il y a quelques années, une horde de punks américains se réunissait dans le plus grand sérieux pour un projet absurde : rendre hommage, toutes guitares hérissées et voix étranglées, aux Smiths. Car souvent réduit à une fiotte précieuse pour étudiant en lettres puceau de ce côté crétin de l’Atlantique, Morrissey continue d’exercer, aux Etats-Unis, […]
Il y a quelques années, une horde de punks américains se réunissait dans
le plus grand sérieux pour un projet absurde : rendre hommage, toutes guitares hérissées et voix étranglées, aux Smiths. Car souvent réduit à une fiotte précieuse pour étudiant en lettres puceau de ce côté crétin de l’Atlantique, Morrissey continue d’exercer, aux Etats-Unis, ce rôle de grand frère, d’aimant pour tout ce que la culture dominante et écrasante a pu créer de parias, d’oubliés.
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Pas étonnant, donc, que les punks rigoristes et fiévreux de Glassjaw en revendiquent l’influence, même si elle ne s’exprime que lors de rares refrains aériens, vite saccagés par des guitares forcenées, qui ont appris à aiguiser leurs barbelés chez Fugazi ou les Bad Brains. Comme sur l’immortel Relationship of Command des Texans d’At The Drive-In, c’est ici le producteur Ross Robinson qui a servi de médiateur entre le métal le plus acéré et la pop la plus mélancolique : mais la sueur et les larmes ont refusé de signer le moindre accord de paix, préférant aux compromis un dialogue tourmenté.
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