Une enquête passionnante sur un problème de santé publique longtemps occulté.
Se baladant sur une plage en Côtes-d’Armor, un cavalier et sa monture chutent. Il ne s’agit pas d’une scène extraite d’un western moderne mais le début d’une enquête aux allures de roman policier mêlant pouvoir politique et industrie agroalimentaire.
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Les victimes sont nombreuses (au moins trois hommes et quarante animaux sont morts) et les coupables, semble-t-il, évidents : des algues vertes qui produisent des gaz toxiques. Mais les lanceurs d’alerte sont ignorés, les autopsies esquivées et l’Etat montre de la mauvaise volonté. L’enquête au long cours menée par la journaliste Inès Léraud est ici adaptée en une captivante BD d’investigation.
La mécanique de cette affaire de santé publique est exposée avec beaucoup de clarté par Pierre Van Hove. Il sait trouver les formes graphiques pour soutenir la démonstration – voir les doubles pages révélant l’ampleur du lobby breton – et donner du rythme. Subtil, le travail de la coloriste Mathilda renforce aussi la lisibilité tout en offrant des images saisissantes (les cadavres roses de marcassins !).
Algues vertes, l’histoire interdite d’Inès Léraud & Pierre Van Hove, La Revue dessinée-Delcourt, 144 p., 19,99 €
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