Notre sélection hebdomadaire de spectacles à ne pas louper cette semaine.
Green Factory, le CND à la Villette
Toute la journée du 11 juillet, le CND – Centre national de la danse de Pantin – investit la folie P6 du Parc de la Villette, dans le cadre de Plaine d’artistes, pour présenter le travail en cours de six équipes artistiques – chorégraphes, danseurs, vogueurs, skateurs et comédiens – accueillies en résidence au CND en 2020. Deux propositions par heure, à partir de 16h. Au menu et par ordre d’apparition :
Malika Djardi présente un extrait de sa prochaine création, Pier 7 avec le skateur JB Gillet. Puis, on aura droit à un avant-goût de la programmation automnale du CND, entièrement consacré à la figure de l’interprète, avec le solo de Martine Pisani, Bouillir le vide, créé pour le danseur Christophe Ives. Bintou Dembele, dont la chorégraphie pour les Indes Galantes à l’Opéra de Paris a connu un vif succès, enchaîne avec un solo créé pour une danseuse du ballet de l’Opéra de Lyon, Merel Van Heeswijk. Avec Briana Fritez, Thibault Lac, partage les premiers matériaux de recherche d’un projet collaboratif autour de la figure de Don Quichotte, ré-imaginée à travers le prisme croisé de Cervantes et de la poète américaine Kathy Acker. En préambule de sa création au prochain festival d’Automne à Paris, Fanny de Chaillé rejoue les auditions qui ont permis la constitution du chœur du spectacle, avec Grégoire Monsaingeon. Final explosif avec la House of Ninja, maison de Voguing parisienne, et mother Lasseindra.
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Festival Santarcangelo 2050
C’est à la fois le plus ancien (50e édition tout de même !) et le plus novateur des festivals d’arts vivants d’Italie. Malgré quatre mois d’arrêt, le Festival Santacangelo 2050 donne rendez-vous au public du 15 au 19 juillet et annonce : “En raison de l’urgence Covid-19, ce premier acte, intitulé Futuro Fantastico, avec la direction artistique de Motus, Daniela Nicolò et Enrico Casagrande, relance l’utilisation des espaces publics, qui a déjà imprégné le projet avant l’éclatement des pandémies. Le défi aujourd’hui est de mettre en œuvre des stratégies pour permettre la rencontre en direct entre l’interprète et le public en toute sécurité, en valorisant à la fois les potentialités des espaces ouverts de Santarcangelo, et la créativité des artistes invités. “Parmi les propositions artistiques, retenons-en trois qui font écho aux protestations du mouvement Black Lives Matter et à “la nécessité d’ouvrir ce pays délabré à des pratiques réelles et structurées d’accueil et de respect de la diversité, puisque nous sommes confrontés à la montée menaçante des régurgitations fascistes et racistes “. Il s’agit de L’Abisso, par et avec Davide Enia qui traite de la tragédie indicible du débarquement sur les rives méditerranéennes ; de Black Dick par et avec Alessandro Berti, qui retrace l’histoire et l’utilisation instrumentale des corps afro-américains par la société blanche ; et Je sommersi e i salvati, par la société Fanny & Alexander avec Andrea Argentieri.
Cycle de lectures Ça va ça va le monde ! de RFI
Pour sa 8e édition, Ça va ça va le monde ! de RFI, propose six lectures du théâtre francophone. Une édition particulière et en deux temps : une diffusion vidéo des lectures du 13 au 17 juillet à 11h sur la page Facebook de RFI et sur les ondes de RFT tous les samedis, du 25 juillet au 29 août, à 17h10.
Au programme : Victoria K, Delphine Seyrig et moi et la petite chaise jaune de Valérie Cachard (Liban). Avec Anne-Lise Heimburger et Astrid Bayiha. Musique, Benoist Esté. Mise en voix, Catherine Boskowitz.
Traces, discours aux Nations africaines de Felwine Sarr (Sénégal). Avec Etienne Minoungou. Musique, Simon Winsé. Mise en jeu, Aristide Tarnagda.
Zone franc (h) e d’Edouard Elvis Bvouma (Cameroun). Avec Ibrahima Bah, Fatima Soualhia-Manet et Claude Guyonnet. Mise en voix, François Rancillac.
Entre deux souffles, le silence de Pierrette Mondako (République du Congo). Avec Mexianu Medenou et Amélia Ewu. Musique, Seb. Mise en voix, François Rancillac.
Démocratie chez les grenouilles de Jérôme Tossavi (Bénin). Avec Marcel Mankita, Ydire Saïdi, Estelle Lesage, Frederic Fachéna, Thissa d’Avila Bensalah. Musique, Benoist Esté. Mise en voix, Catherine Boskowitz.
Les filles de Salimata Togora (Mali) Avec : Andréa El Azan, Emmanuelle Grangé, Christine Guênon, Stéphanie Schwartzbrod et Lymia Vitte. Mise en voix : François Rancillac.
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Le Paris Off festival au théâtre 14
Exit le Off d’Avignon, bonjour le Paris Off festival. Imaginé par le tandem Mathieu Touzé et Edouard Chapot, directeurs du théâtre 14, ce festival propose de voir 16 propositions artistiques, initialement programmées dans plusieurs salles du Off d’Avignon. Déclinées du 13 au 18 juillet, dans deux salles de spectacles du XIVe arrondissement, ce sont tous des spectacles tous publics. A voir notamment : Et Dieu ne pesait pas lourd, de Dieudonné Niangouna, mis en scène et interprété par Frédéric Fisbach, Un garçon d’Italie, de Philippe Besson, mis en scène par Mathieu Touzé, Dévaste-moi, texte et mise en scène de Johanny Bert, avec la comédienne chansigne Emmanuelle Laborit.
Les Echappées Belles de Villeneuve en Scène
D’abord annulées comme son voisin géant, le festival d’Avignon, Les Echappées Belles de Villeneuve en Scène se réinventent pour proposer une alternative au festival habituel. Du 10 au 12 juillet, trois représentations sont proposées sous forme de balades et d’expériences immersives. Du théâtre itinérant sous casque pour découvrir les Histoires cachées du Begat Theater, et d’Andy’s Gone 1 et 2 d’Adesso e Sempre, une mini-série théâtrale en deux épisodes pour une version contemporaine d’Antigone.